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Déjà la nuit en son parc amassait Un grand troupeau d'étoiles vagabondes, Et, pour entrer aux cavernes profondes, Fuyant le jour, ses noirs chevaux chassait; Déjà le ciel aux Indes rougissait, Et l'aube encor de ses tresses tant blondes Faisant grêler mille perlettes rondes, De ses trésors les prés enrichissait: Quand d'occident, comme une étoile vive, Je vis sortir dessus ta verte rive, O fleuve mien! une nymphe en riant. Alors, voyant cette nouvelle Aurore, Le jour honteux d'un double teint colore Et l'Angevin et l'indique orient
ouvrir sur Gallica: L'Olive, sonnet LXXXIII, f° D5v°. Déjà la nuit en son parc amassait Un grand troupeau d' étoiles vagabondes, Et pour entrer aux cavernes profondes Fuyant le jour, ses noirs chevaux chassait. Poème - Déjà la nuit en son parc amassait de Joachim Du Bellay. Déjà le ciel aux Indes rougissait, Et l' Aube encor de ses tresses tant blondes Faisant grêler mille perlettes rondes, De ses trésors les prés enrichissait. Quand d'occident, comme une étoile vive, Je vis sortir dessus ta verte rive Ô fleuve mien! une Nymphe en riant. Alors voyant cette nouvelle Aurore, Le jour honteux d'un double teint colore, Et l'Angevin, et l' Indique orient. On peut cliquer sur certains mots pour voir les épithètes de Maurice de La Porte
Ainsi, il convient de se demander comment à travers la description d'une Nature idyllique le poète divinise la femme aimée. Afin de répondre à cette question, il nous faudra d'abord pointer le caractère enchanteur de ce cadre avant de montrer de quelles manières il permet la divinisation de l'être adoré. Avant tout, voyons quelle description idyllique de la nature nous pouvons observer dans ce Sonnet 83. Tout d'abord, le paysage représenté nous donne une impression de liberté. En effet, les astres dans le ciel ne sont pas rangés et semblent se mouvoir comme bon leur semble. Ces « étoiles vagabondes » au vers 2 sont personnifiées de telle manière qu'elles transcrivent cette idée de mouvement libre. L'utilisation du terme des Indes au lieu d'Orient dans le vers 5: « le ciel aux Indes rougissait » renforce quant à elle l'idée de voyage et d'horizon. Cette métonymie laisse ainsi un goût de liberté au lecteur. Poèmes - Déjà la nuit en son… – messagefrancais.com. Ensuite, le tableau dépeint dans le poème paraît mystique. L'aube, et donc la Nature, y est représentée sous les traits d'une personne.
Ce cadre idyllique ne nous permet-il donc pas de diviniser la femme aimée? En effet, l'apparition de cet être chamboule la vision qu'a le poète de ce qui l'entoure. D'une part, c'est le terme « Quand d'Occident » au vers 9 qui marque l'arrivée de la femme. Pourtant, le poète était en train de regarder le soleil se lever, à l'Orient donc. Déjà la nuit en son parc amassait poème. Il se met à tourner le dos à l'aube, il abandonne sa beauté idyllique pour voir l'être aimé. D'autre part, la comparaison au vers 9 entre ce qui attire son attention et « une étoile vive » permet à la fois de caractériser le sujet: brillante, lumineusse et pleine de vie; et d'établir un contraste avec les strophes précédentes où l'on parlait du soleil. De même, la femme aimée est élevée au rang de divinité. En effet, elle apparaît du côté de la nuit, là où il n'y a pas de lumière. Pourtant, elle est appelée « Aurore » au vers 12, l'allégorie du lever du jour, comme si elle remplaçait la lumière du soleil, la beauté de l'aube et la chaleur des rayons. Il en est de même aux vers 13 et 14.
Au vers 6, les rayons de soleil sont comparés à des « tresses tant blondes », faisant penser à la chevelure des déesses et des nymphes. La mention au vers 8 de « trésors » appartenant à l'aube laisse entrevoir la richesse de la Nature. Les lieux paraissent d'une luxuriance rêvée ou bien comme ceux d'une contrée idyllique habitée par des divinités. Déjà la nuit en son parc amassait, poème de Joachim du Bellay. Enfin, une réelle douceur de vivre semble caractériser cette vallée. Par exemple, le verbe « grêler » au vers 7 fait référence à une douce symphonie, comme celle des clochettes, et les « perlettes rondes » désignent la rosée. Grâce à l'adjectif « rondes » qui caractérise des perlettes elles-mêmes sphériques, et au diminutif « -ette » pour les perles, un côté enfantin, innocent et doux est donné à la Nature. De plus, la métaphore « un grand troupeau d'étoiles » au vers 2 laisse imaginer un ciel empli d'étoiles, comme les taches blanches des moutons dans une calme vallée de montagne. Ainsi, la première articulation sémantique du poème est consacrée à la description d'une Nature mystique et douce qui inspire la liberté.
Dans un second temps, nous étudierons l'apparition de la femme. ---------------------------------------------------------------------------------------------------------------- AXE 1: Partie A: Fuite de la nuit Joachim du Bellay nous explique le fuite de la nuit. Tout d'abord, il utilise des mots en rapport avec la nuit et l'obscurité comme «profonde» au vers 3 ou «caverne» vers 3. Il utilise des couleurs sombres pour nous rappeler la nuit, comme peut nous le montrer le vers 4«ses noirs chevaux». Ce dernier emploie une métaphore au vers 2 pour nous montrer que les étoiles s'éparpillent dans la nuit noir. Enfin, il fait référence au char d'Apollon avec le vers 4 «ses chevaux noirs chassait » qui faisaient fuir la nuit et «les étoiles vagabondes» pour que l'aube prenne place. (Victor, Arthus et Justin). Déjà la nuit en son parc amassait dans. Partie B: Dans ce texte, on peut voir une suite de mots du champs lexical du temps: "La nuit" (ligne. 1), "d'étoile" (ligne. 2), "le jour" (ligne. 4), "le ciel" (ligne. 5), "l'aube" (ligne.