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J'ai perdu un ami », insiste celui qui aurait aimé naître la même année que lui. La dernière fois qu'ils se sont vus, c'était en Bretagne, il y a un peu plus d'un mois. « Je l'ai trouvé fatigué mais il n'avait pas abandonné le cigare et le vin blanc », note le breton d'adoption. Soudain, tout en imitant l'intonation de Jean-Pierre Coffe, Thierry Nougaret prend son téléphone portable et l'appelle. Lorsqu'il entend le répondeur, ses yeux se remplissent de larmes. « Jean-Pierre tu ne me rappeleras pas. C'est Thierry. Navarrenx (64): le cigare de Navarre à la conquête de l'Amérique. Je t'embrasse ».
Le businessman a ainsi déposé la marque The Mousquetaire aux États-Unis le mois dernier pour vendre ses cigares Athos, Portos et Aramis à l'Oncle Sam. Une marque qu'il compte distribuer lui-même en créant une société en Floride dans les semaines qui viennent. « Nous exporterons nos cigares à cette société qui assurera la distribution par des ventes en ligne », explique-t-il. Thierry Frontère et ses Cigares Navarre accueillent Béarn & Business - Béarn & Business - Club affaires et réseau entreprises à Pau en Pyrénées Atlantiques. La domiciliation en Floride permettra à la société de bénéficier de la fiscalité avantageuse de l'état et la distribution du produit par sa filiale américaine offrira à Thierry Frontère la possibilité de concurrencer les distributeurs locaux par des marges moindres. À Cannes la semaine dernière, au rassemblement mondial des acteurs du duty free, le Béarnais confie avoir déjà séduit des distributeurs de Dubaï. « Nos mousquetaires doivent également conquérir l'Asie », lance-t-il en regardant la Chine. À l'aune d'un développement potentiellement important, Thierry Frontère affiche son optimisme. « Nous avons déjà la possibilité de livrer ces nouveaux marchés et nous sommes en capacité de doubler la production annuelle.