liteqz.com
Les questions philosophiques, elles se posent dans la vie lorsque l'on a un problème et qu'on cherche à l'élucider; elles ne sont pas faites pour l'école ou l'université; elles demeurent nos interrogations intimes. Le roman me paraît donc un bon véhicule pour la réflexion. J. G. -B. : Comment vous est venue l'idée de transformer la pièce de théâtre en récit? Qu'est-ce que la forme narrative apporte à cette histoire d'amour? Éric-Emmanuel Schmitt parle de Monsieur Ibrahim et les Fleurs du Coran - Classiques et contemporains Magnard. É. -E. S. : En fait, la pièce et le récit sont la même chose: un monologue. Momo, à quarante ans, monte sur scène et vient, seul, raconter son enfance. L'acteur jouant Momo adulte va jouer Momo enfant ainsi que monsieur Ibrahim. Momo adulte voyage à l'intérieur de son passé qu'il narre en évoquant tous les personnages. Par la poésie du théâtre, par le travail sur les voix, les intonations, les accents, par le jeu des lumières, des musiques, des sons, des accessoires, l'acteur va tout évoquer sur scène. Il va danser aussi, comme un derviche tourneur, lorsqu'il décrira le voyage en Orient… Vous savez, même s'il serait beau de voir monsieur Ibrahim « en vrai » comme au cinéma, il est aussi beau de voir monsieur Ibrahim seulement dans le souvenir de Momo, représenté avec tendresse et nostalgie par ce Momo qui l'a tellement aimé.
Monsieur Ibrahim enseigne progressivement l'amour à Momo. Sa disponibilité et sa bienveillance vont faire prendre conscience à Momo de sa valeur et de toutes les possibilités qui vont l'emmener sur le chemin du vrai bonheur, celui d'avoir des relations riches en amour et partages sincères et épanouissants. Résumé du Livre | Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran. b) Pour rejoindre sa femme Le voyage en voiture prend la forme d'une quête initiatique. Monsieur Ibrahim ayant accompli sa mission de vie auprès de Momo, il peut désormais rejoindre sa femme qu'il n'a jamais cessé d'aimer au Ciel. La dernière étape de cette quête réside dans la réunion de Momo et Abdullah qui, après avoir été un guide spirituel pour monsieur Ibrahim, transmet sa sagesse à Momo qui est désormais capable de tourner seul comme un vrai derviche.
Ce dernier ne se soucie pas de son fils et passe la majorité de son temps à travailler. Il n'arrive pas à subvenir aux besoins de sa famille alors qu'il est avocat. Il gère, tant bien que mal, ses maigres ressources financières. Un jour, alors que Moïse devait partir au lycée, il remarque qu'il lui manque de l'argent. Dans le résumé de Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran, il accuse son fils de lui avoir volé. L'accusé ne répond pas et reproche à son père son manque de confiance. C'était ce jour qu'il a cassé sa tirelire pour aller voir les prostituées de son quartier. Il avait pour but d'atteindre, ce qu'il appelle l'âge d'homme. Il a passé un moment avec l'une d'entre elles. Le comportement de son père déclenche chez le jeune personnage de l'œuvre d'Eric-Emmanuel Schmitt, une autre habitude: voler chez l'épicier du quartier. Monsieur Ibrahim dans le récit de Schmitt Ibrahim est l'épicier de la Rue bleue où habite Moïse. Monsieur ibrahim et les fleurs du coran schéma narratif en. C'est lui qui lui a donné le nom de « Momo ». Il est connu sous le surnom de l'épicier arabe, alors qu'en réalité il est musulman.
Ce personnage du livre d'Eric-Emmanuel Schmitt est originaire du Croissant d'Or. Cette région se trouve entre l'Anatolie et la Perse. Personne ne pouvait deviner son âge, car il semble n'avoir pas changé depuis son arrivée. D'après Moïse, il a toujours été vieux. Monsieur Ibrahim avait l'habitude de s'asseoir sur son tabouret d'épicier. Moïse va souvent dans son épicerie pour s'approvisionner. Il a l'habitude de prendre de la conserve, qui est plus facile à préparer et parce que l'argent que son père lui laisse ne suffit pas pour acheter autre chose. Selon le résumé de Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran, Moïse a commencé à lui voler au même moment où il était déçu par le manque de confiance de son père envers lui. Monsieur ibrahim et les fleurs du coran schéma narratif de la peur. Une amitié qui dure dans ce résumé Un lien d'amitié se crée entre Monsieur Ibrahim et Momo au fil du temps. Les deux hommes de l'ouvrage Monsieur Ibrahim et les fleurs du coran se rapprochent davantage chaque jour. Moïse trouve, en lui, le père qu'il a toujours voulu avoir.
A Paris, dans la rue Bleue où se passe cette histoire, une rue que j'ai habitée et qui n'est définitivement pas bleue, résidaient une franche majorité de juifs, quelques chrétiens et des musulmans. Ces citadins partageaient non seulement la rue, mais le quotidien, la joie de vivre, les ennuis, la conversation... Des amitiés ou des sympathies se nouaient entre gens qui venaient d'un peu partout, soit géographiquement, soit spirituellement. Eric-Emmanuel-Schmitt - Le site officiel. Dans ce quartier populaire sous Montmartre, j'avais le sentiment de vivre dans un lieu riche et foisonnant, où les cultures se rencontraient, s'intéressaient les unes aux autres, plaisantaient de leurs différences, comme par exemple le vieux médecin juif qui expliquait à l'épicier musulman qu'il ne fêterait le Ramadan que s'il vivait en Suède, là où il fait nuit dès trois heures de l'après midi. Or l'actualité journaliste ne se fait l'écho qui de ce qui ne va pas, jamais de ce qui fonctionne bien. Ainsi réduit-elle de façon pernicieuse le rapport juif-arabe au conflit israëlo-palestinien, négligeant les plages d'entente et de cohabitation pacifique, accréditant l'idée d'une opposition irrémédiable.
» m'a-t-il proposé. Nous nous sommes dit, effectivement, que nos contemporains s'y intéressaient très peu. Quelques temps après, j'écrivais le texte que Bruno Abraham-Kremer a créé au Festival d'Avignon. Depuis, il a fait le tour de monde avec ce spectacle. Et le texte lui-même a été traduit, avec succès, dans une trentaine de langues. J. : Qu'avez-vous pensée de l'adaptation cinématographique de François Dupeyron? Et des acteurs? Monsieur ibrahim et les fleurs du coran schéma narratif sur. É. : J'avais très peur que le film trahisse mon livre. J'ai d'abord refusé plusieurs propositions. Puis, même si j'avais accepté la proposition de François Dupeyron parce que j'avais adoré son précédent long métrage La Chambre des Officiers, j'ai craint une erreur jusqu'à ce que je voie le film achever sur grand écran. J'aime le film. J'adore ses acteurs. Je trouve que la musique dynamique vient habilement remplacer l'humour présent dans le livre mais difficile à rendre en images. Cela m'a réconcilié avec le cinéma et, dans le même temps, lorsque je me rendais sur le tournage, je me disais: « C'est incroyable: pour évoquer la rue de Paradis et ses filles, il me suffit d'une phrase; au cinéma, il faut bloquer plusieurs artères, engager et costumer des dizaines de figurants, louer des voitures d'époque, dépenser des millions en quelques jours pour quelques secondes à l'écran!
J. : Comment avez-vous découvert les textes de Rumi et le soufisme? Qu'est-ce qui vous séduit dans cette façon de penser l'homme et Dieu? É. : Un ami m'a offert les poèmes de Rumi que j'ai trouvés magnifiques. Puis, toujours dans les livres, j'ai découvert le personnage de Nasreddine le Fou, personnage célébrissime dans la tradition orale arabo-musulmane, roublard, naïf, malicieux, dont les innombrables aventures sont des pieds de nés à la sagesse des sots, ce sage soufi si drôle et si déconcertant, presque un personnage de bande dessinée ou de dessin animé, qui joue tellement les étonnés que beaucoup le prennent pour un imbécile. Je trouvai que c'était merveilleux d'être intelligent sans en avoir l'air, d'apporter de la sagesse aux autres sans jamais donner l'impression de leur faire la leçon. Enfin, un jour, Bruno Abraham-Kremer, l'acteur à qui j'ai dédié le texte, est revenu bouleversé d'un voyage en Turquie. Il avait dansé dans les monastères, parlé avec des moines soufis. « Pourquoi ne pas parler des derviches tourneurs et de cette belle mystique musulmane?