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En 1967, Bernard Moitessier publie « Cap Horn à la voile ». « Pour sauver mon âme » Quand il apprend que le journal anglais Sunday Times organise une course autour du monde sans escale et en solitaire, il s'engage. Il part le 22 août 1968 mais très vite le face à face avec l'océan lé détourne de l'esprit de course. Ce qu'il aime c'est être en mer, se confronter aux éléments, ne pas tricher. Alors, après avoir doublé les trois caps et passé le Horn, il décide de ne pas rentrer en Europe. C'est là qu'il entre dans la légende. Il poursuit vers Tahiti où la vie lui paraît simple. Alors que les organisateurs l'attendent en vainqueur ayant doublé les autres concurrents, il envoie, à l'aide d'une catapulte (puisque sans radio pour communiquer) un mot sur le pont d'un cargo croisé sur sa route: « Je continue sans escale vers les îles du Pacifique, parce que je suis heureux en mer, et peut-être aussi pour sauver mon âme. » Après 300 jours de mer, le périple est fini. Il pulvérise le record de la plus longue traversée en solitaire sans escale, avec quelque 37 455 milles parcourus, soit 69 367 kilomètres, un tour du monde et demi.
Réparation de la grand voile de Joshua pendant la "longue route". © Moitessier Sea and see par Xavier Mével - Ce ne sera pas le beau yacht de Brest 96, mais sûrement l'un de ceux qui ont déroulé le plus de sillage. " Joshua " est un voilier légendaire parce qu'il fut le compagnon de route de Bernard Moitessier. Voici les tribulations d'Ulysse au pays des merveilles, éternel va-nu-pieds de la "beat navigation" en qui se reconnaissent tout autant les lecteurs de Jack Kérouac que ceux de Slocum ou de saint François d'Assise. Vous êtes abonné(e)? Nous vous en remercions et vous invitons à vous connecter pour lire nos articles et accéder à vos avantages. Se connecter Vous n'êtes pas abonné(e)? Soutenez le journalisme au long cours et choisissez votre formule d'abonnement. S'abonner Abonnez-vous Abonnement 1 an 6 numéros à partir de 69, 90 € S'abonner Abonnement 2 ans 12 numéros à partir de 129, 90 € S'abonner Abonnement Numérique 6 numéros 49, 90 € S'abonner Abonnez-vous et obtenez dès maintenant -5% sur la boutique en ligne, des cadeaux et bien plus encore!
En août 1945, le Japon capitule et toute la famille est relâchée mais la flambée de violence continue et une guerre civile débute entre ceux qui veulent chasser les colons, ceux qui veulent rester fidèles à la France et les Français qui veulent garder leur rôle d'avant-guerre. C'est ainsi que les affrontements se succèdent. Bernard Moitessier fait d'abord partie d'une patrouille, puis est engagé comme matelot-interprète. Il participe parfois aux affrontements, en prenant bien soin de détourner son arme quand il tire sur quelqu'un. Après un an sous les drapeaux, il revient à la vie civile. Exemple et symbole de cette guerre fratricide, son frère Françou tue un de leurs amis d'enfance puis se suicide. Bernard réintègre l'entreprise paternelle pour une courte période, puis monte une entreprise de cabotage à la voile. Mais six mois plus tard, soupçonné de trafic d'armes par la sûreté française, il est contraint d'arrêter son activité florissante. Il visite pendant six mois l'Europe puis, rentrant de France, il rencontre Pierre Deshumeurs.
Même s'il n'y a plus de membres proches de la famille qui pourraient s'en occuper, ça devrait être un orgueil pour votre pays de le faire. Les habitants du lieu nous ont dit que tous ceux qui le visitent sont frappés par cette négligence. J'espère vivement que vous porterez remède à cette situation pénible. " Moitessier était un amoureux de la nature et des arbres. Aurait-il voulu avoir une tombe bien léchée? N'aurait-il pas préféré un coin niché dans un creux de verdure? Est-ce aussi le rôle de la mairie d'entretenir une tombe? Et pourquoi les "amis" de passage dans ce cimetière ne prennent pas un peu de leur temps pour donner un petit coup de propre à notre navigateur?
Pragmatique, concret, capable de partir dans une autre dimension, Bernard se sent chez lui en Indochine. Il vit très mal la guerre. Et choisit de partir en bateau en 1952. Commence alors une période de découverte du monde, de vagabondage, de débrouille. Bernard part, apprend en chemin. Des naufrages et des exploits Ses capacités à rebondir sont extraordinaires. Arrivé en France, en 1958, après deux naufrages, il connaît la vraie solitude au coeur de la ville. Il fait de nombreux petits boulots avant de se lancer dans l'écriture. Connaît un grand succès avec « Vagabond des mers du Sud ». Grâce à ce livre, il construit « Joshua ». Dans « Cap Horn à la voile », il raconte son grand voyage vers la Polynésie et le retour par le Cap Horn. Un exploit. « Très exigeant avec lui-même, il considérait qu'il avait trahi cette expérience fabuleuse en bâclant la fin du livre. C'était plutôt une recopie du livre de bord qu'un vrai travail d'écrivain », confie Véronique Lerebours. Pour se « racheter », il veut faire quelque chose d'énorme, et le raconter dans un livre, d'une façon vraie, authentique.
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Anniversaire! Cela fera 28 ans que Bernard Moitessier est mort le jeudi 16 juin 2022. Plus que 17 jours... Pour lui rendre hommage, vous pouvez: Noter Bernard Moitessier (si ce n'est pas encore fait). Biographie Bernard Georges Moitessier, né le 10 avril 1925 à Hanoï (Tonkin, Indochine française) et mort le 16 juin 1994 à Vanves (Hauts-de-Seine), est un navigateur et écrivain français, auteur de plusieurs livres relatant ses voyages. En 1968, il participe à la première course autour du monde, en solitaire et sans escale, le Golden Globe Challenge. Alors qu'il est annoncé en vainqueur, il renonce à couper la ligne d'arrivée, abandonne la course, et continue, toujours sans escale, en direction de l'océan Indien. Après dix mois de navigation, son périple s'arrête en Polynésie. Il s'installera ensuite sur l'atoll d'Ahe, avec sa compagne Ileana et leur fils Stephan né en 1971. Au cours de sa vie, ce « vagabond des mers du Sud » comme il se surnomme lui-même dans le titre de son premier livre a parcouru aussi bien l'Atlantique que le Pacifique.