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Sur chacun des gaz un quart de tour permet plusieurs combinaisons de gaz et debits, donc la possibilite d'avoir un melange fond et un pour la deco, tout ca dans la meme machine compacte. On repartit les recycleurs et on embarque sur le bateau de Jacques. Vu le vent, on fait le tour du Cap pour finir ancres dans les rochers () sur la grotte a Corail. Un grand surplomb vers les 12m pile sous le bateau. Dernier briefing, mise a l'eau. Jacques et Nico sont en Dolphin, Christian et Jeff en Submatix, moi en Ray. Plongée sans bulles de gourmandises. On se dehale sur le mouillage pour descendre, et on arrive sur un fond d'une quinzaine de mettre. Pschitt, un peu d'air dans le gilet. Mais je continue a descendre doucement vers le fond. Reflexe de circuit ouvert, j'inspire largement pour me stabiliser a 20 cm du fond, comme d'habitude. Et bien sur, je me crashe lamentablement... Ca fait tout drole de ne plus avoir de poumon-ballast Et on fait les clowns dans l'eau: a plat ventre, a plat dos, les joues qui se gonflent, on joue avec les sensations d'une respiration differente.
Mika nous montre au hasard une plaquette immergeable sur laquelle figurent diverses indications (par exemple le mot "boum", ou une pression de Ppo2... ) et il faut réagir. On se refait toute la série des cas possibles et j'aime ça! Cela me rassure de constater que nous pouvons gérer (bien sur, dans un contexte sans stress... ), les différents problèmes qui peuvent survenir. Comment respirer correctement en faisant des bulles sous l’eau. On se dirige ensuite vers l'épave, pour constater que tous les autres plongeurs ont disparu, certains sont là haut en surface, d'autres sans doute déjà sur le bateau. Quelques mots sur cette épave. Le Salem Express est un ferry transportant des pèlerins de retour de La Mecque qui s'échoua sur le récif durant une nuit agitée en décembre 1991. Une déchirure de 10 m s'ensuivit, l'eau s'engouffra très rapidement et entraîna le Salem Express au fond. Le bilan humain est très lourd, sur les 690 passagers estimés, 180 seulement en réchappèrent. L'épave gît aujourd'hui couchée sur le flanc tribord, sur un fond de 30 mètres et remonte dans 10 mètres d'eau.
Selon les chercheurs réunis au séminaire organisé par le Centre des mammifères marins (MMC) de la Woods hole oceanographic institution, il s'agirait d'une faculté à éviter la formation des bulles. Jusqu'à présent, les scientifiques croyaient pourtant que ces plongeurs bénéficiaient d'une batterie d'adaptations physiologiques et comportementales qui leur permettait de tolérer la formation de ces bulles d'azote. Mais en réalisant l' autopsie d'animaux échoués sur une plage, les scientifiques ont découvert des lésions létales provoquées pas des bulles de gaz. Ce qui prouve bien que les mammifères marins sont eux aussi sensibles aux accidents de décompression. Les chercheurs ont donc dû revoir leur copie. Des études ont montré que ces animaux avaient été confrontés à un stress - en l'occurrence des sonars militaires - les amenant à un échouage. Plongée sans bulles de la. Les scientifiques ont donc suggéré que les mammifères marins sont capables de gérer leur stock d'azote. Confrontés à des stress, ils perdent cette aptitude, comme il est expliqué dans un article de la revue Proceedings of the Royal Society B. Le mécanisme n'est cependant pas encore clairement expliqué, mais cette nouvelle avancée permet d'orienter les recherches dans la bonne direction.