liteqz.com
… On connaît l'attachement de le Clézio pour l'île Maurice, lui qui n'hésite pas à se définir comme « un écrivain mauricien de langue française ». Un attachement qui transparaît à toutes les pages de cet étonnant roman initiatique que pour ma part j'élève au même niveau que le fameux et désormais classique « Vendredi ou les limbes du Pacifique » de Michel Tournier. Un roman maritime(une île) et tellurique (les tranchées de la Somme), éolien également (les cyclones)… Quand Tournier situe son « Vendredi… » sur une île (Defoe oblige); quand il fait se réfugier Robinson dans un boyau souterrain en position foetale et quand l'Andoar fait jouer le vent dans ses cornes… Deux chefs-d'oeuvre. Deux classiques… + Lire la suite Commenter J'apprécie 51 5 Envoûtant et hypnotique, voici ce qui me reste de ce livre. A la fin du dix-neuvième siècle, Alexis, un jeune Mauricien, perd le domaine familial et son père. Il n'aura de cesse suite à ça de chercher le trésor du Corsaire dont son père gardait toutes les indications de lieu.
Le Clézio, « Le portrait d'Esther » (Commentaire composé) Introduction Né en 1940 d'un père breton dont la famille avait vécu à l'Ile Maurice, Jean-Marie Gustave Le Clézio commence à écrire et à voyager très tôt. En 1963, son premier roman, Le Procès-Verbal, obtient le Prix Renaudot. Après des études de lettres, il enseigne dans des universités étrangères et fait de nombreux séjours chez les Indiens de Panama. Il a publié une vingtaine d'ouvrages: des romans (dont Désert, Le chercheur d'or), des récits, autant de contes pour enfants que fables philosophiques (dont La fièvre, Le Déluge, Mondo) et des essais ( L'Extase matérielle). Etoile errante, publié en 1992, s'ouvre sur le portrait du personnage principal, Esther, qui vit dans le Midi, à Sainte-Thérèse-Vésubie. La scène se déroule durant l'été 1943. Lecture Elle savait que l'hiver était fini quand elle entendait le bruit de l'eau. L'hiver, la neige avait recouvert le village, les toits des maisons et les prairies étaient blancs. La glace avait fait des stalactites au bout des toits.
Son père, entrepreneur audacieux, met sa famille à l'abri du besoin, et sa mère élève ses enfants avec tout... Critique de Le chercheur d'or par celine25 (Babelio) Les îles Maurice, Saint-Brandon, Rodrigues: des voyages en mer, le ciel étoilé, les oiseaux et la liberté. Voilà l'ambiance que construit Le Clézio. Ajoutez-y aussi le début du XXème siècle et la c... Critique de Le chercheur d'or par (Babelio) Mon premier livre échangé sur Babélio avec Cha-Ha. C'est vraiment sympa d'avoir pensé à cette modalité. Ma pile de livres à lire s'agrandit grâce aux babéliophiles. J'adore! A suivre.... Critique de Le chercheur d'or par lerital31 (Babelio) Très belle histoire, magnifiquement écrite. Je conçois que ce style d'écriture peut ne pas plaire à tout le monde mais pour ma part, j'ai accroché. On ressent vraiment la sensibilité de l'auteur fac... Critique de Le chercheur d'or par lecassin (Babelio) « Le chercheur d'or ». Un superbe roman initiatique… on traverse les mers et le temps. Ainsi passe-t-on de l'île Maurice à Rodrigues, en faisant un détour par Ypres pendant la guerre de 14.
Accéder au contenu principal Comme presque chaque soir depuis le commencement de ce voyage, je suis couché sur le pont du navire, enveloppé dans ma vieille couverture de cheval, et je regarde les étoiles. Le vent de la mer qui siffle dans le gréement annonce la marée. Je sens les premiers rouleaux qui glissent sous la coque, qui font craquer la charpente du navire. Les chaînes des ancres grincent et gémissent. Dans le ciel, les étoiles brillent d'un éclat fixe. J. -M. G. Le Clézio, Le Chercheur d'Or Personne n'aurait pu dire d'où venait Mondo. Il était arrivé un jour, par hasard, dans notre ville, sans qu'on s'en aperçoive, et puis on s'était habitué à lui. C'était un garçon d'une dizaine d'années, avec un visage tout rond et tranquille, et de beaux yeux noirs un peu obliques. Mais c'était surtout ses cheveux qu'on remarquait, des cheveux brun cendré qui changeaient de couleur selon la lumière et qui paraissaient presque gris à la tombée de la nuit. Le Clézio, Mondo On ne peut vraiment rien trouver de plus délicieux, de plus retiré que ce petit village perdu au milieu des roches, intéressant par son double côté marin et pastoral.
Cette absence de mouvements est totalement antinomique avec ceux qu'étaient: « elle avance », « elle se dirige », « elle marche » témoignant ainsi d'une appréhension, d'une méfiance. De plus, Ouma évite à plusieurs moments son regard: « son visage est tourné vers la montagne », « elle tourne encore la tête vers le mont Limon ». Les compléments circonstanciels redondants montrent que la montagne est son environnement, que celle-ci la rassure contrairement à Alexis. C'est probablement pour cette raison qu'il ne peut la retenir. Tout se passe très vite. Le rythme syntaxique lorsqu'elle disparaît est alors rapide grâce à la ponctuation et à l'énumération des verbes de mouvement que sont: « elle se lève, elle prend (…) et elle part, elle marche vite ». Ouma s'échappe, Alexis n'a pu la retenir. C'est elle qui rompt le contact. Cette fugacité place alors cette rencontre sous le signe du mythe que la métaphore « apparition » confirme. II Le mythe d'Ouma Ouma apparaît énigmatique offrant une vision de la collectivité, d'un monde harmonieux.
1 Relation instinctive? La mer semble donc un élément rêvé, désiré qui réveille Alexis. Chaque nuit, il va la regarder comme si celle-ci le possédait. Les CC de lieu que sont: « au plus profond de moi », « à l'intérieur de ma tête » nous montrent clairement que celle-ci l'habite. Cette possession se matérialise d'ailleurs par des symptômes physiques, « le dos mouillé de sueur » comme si le narrateur était en transe. Les tournures restrictives antinomiques telles que « Pas un jour, sans que », « pas une nuit sans que » témoignent d'une frénésie, d'un besoin vital pour le narrateur. La mer serait une drogue. Le narrateur ne contrôle aucunement son attrait pour elle. La négation du verbe comprendre à savoir « je ne comprends pas » montre que la raison a quitté le narrateur. L'instinct semble avoir pris le dessus. 2 Relation amoureuse La mer appelle le narrateur. Une relation amoureuse entre lui et la mer semble s'être installée. Les expressions telles « plein d'un désir » ou encore « le cœur battant » nous le laissent entendre tout comme la répétition de « pour mieux dans: « pour mieux l'entendre arriver », « pour mieux la recevoir ».