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« J'aime disparaître dans la tristesse » », Le Républicain Lorrain, Groupe Républicain Lorrain Communication, Woippy, 17 mai 2017, p. 19, ( ISSN 0397-0639) Liens externes [ modifier | modifier le code] Ressources relatives à l'audiovisuel: Allociné Centre national du cinéma et de l'image animée Unifrance (en) Internet Movie Database (en) Metacritic (en) Rotten Tomatoes (mul) The Movie Database Portail du cinéma français
Pour une fois, le recours au format du cinémascope – si souvent inadapté, prétentieux et étouffant – s'inscrit dans une dramaturgie spatiale soigneusement pensée. Les autres choix formels du réalisateur se coulent avec bonheur dans une mise en scène fluide et fougueuse; il n'est pas jusqu'aux champs contre-champs en surimpression qui, au-delà de leur évident maniérisme, ne participent à la fascination exercée par le film. La beauté des trente premières minutes doit beaucoup à l'onirisme diffus de cette mise en scène. LES FANTÔMES D'ISMAËL - Festival de Cannes. Desplechin construit chaque séquence comme un bloc musical compact, cohérent, quitte à surprendre ensuite par la vivacité des changements de ton. Les dialogues sont à l'avenant: les affectations de langage, les grandes envolées déclamatoires et littéraires, parsemées de citations philosophiques, irritent moins qu'elles n'étonnent, séduisent ou amusent. De fait, il existe une vraie drôlerie éparse dans ce film pourtant grave et intime, un humour vif, étrange et noir, fortement redevable des interprétations frémissantes et parfois outrancières de Mathieu Amalric et Marion Cotillard.
Vie qui n'a pour toute qualité que le spectacle génial de son imperfection. Deux versions pour un dédale Les Fantômes d'Ismaël existeront donc, dès leur première apparition, sous deux versions. L'une, qui dure 1 h 54, est dévoilée à Cannes et largement distribuée en France. Les fantomes d ismael. L'autre, de 2 h 10, sera montrée dès aujourd'hui dans une dizaine de salles en France (dont le Cinéma du Panthéon à Paris V e), ainsi qu'à l'étranger, et fera l'objet de l'édition DVD en temps voulu. Le concept de «director's cut» - et avec lui tout un imaginaire mythologique de mutilation et de contrainte, lié à l'histoire d'Hollywood où l'artistique et le commercial ont toujours dansé l'un contre l'autre sous les sunlights des grands studios - est d'un usage inhabituel dans le cinéma français. Faudra-t-il refonder le fameux Festival du film maudit, qui n'avait eu en son temps à Biarritz qu'une seule édition? Les 2 h 58 de Comment je me suis disputé… ma vie sexuelle, les 2 h 30 de Rois et Reine, ou les 2 h 24 d' Un conte de Noël, qui n'ont pas manqué de spectateurs, seraient-elles devenues impossibles aux producteurs et programmateurs de notre époque, où pourtant le plus concis des blockbusters dure souvent 150 minutes?