liteqz.com
N'hésitez pas à faire trois longs « mmm », pour avoir le son. Les fables de La Fontaine sont presque des vidéos. Le coche n'apparaîtra qu'au bout de trois vers, à l'image de la lenteur de l'attelage: nous verrons d'abord le nombre de chevaux, puis enfin, le coche, dernier mot du vers 3. Les vers 1 à 5 expriment fortement l'effet de lourdeur du coche par une accumulation emphatique « montant, sablonneux, malaisé », « Femmes, Moine, vieillards », « suait, soufflait, était rendu », ce qui provoque un effet d'attente, que le vers 6 va combler par la légèreté de sa métrique « Une Mouche survient, et des chevaux s'approche ». Il y a un changement de temps du passé au présent, ce qui correspond au début du récit. Du vers 6 (élément perturbateur car elle s'agite, gène les gens, elle les importune) au vers 24, le temps de la narration est le présent et correspond au point de vue de la mouche. L'utilisation du présent ajoute à la vivacité du récit. V8-9: il y a une focalisation interne car on dit que la mouche ''pense'' et qu'elle fait avancée le coche.
Le Coche et la Mouche Gravure de René Gaillard d'après Jean-Baptiste Oudry, édition Desaint & Saillant, 1755-1759. Auteur Jean de La Fontaine Pays France Genre Fable Éditeur Claude Barbin Lieu de parution Paris Date de parution 1678 Chronologie Les Vautours et les Pigeons La Laitière et le Pot au lait modifier Le Coche et la Mouche est la huitième fable du livre VII de Jean de La Fontaine situé dans le second recueil des Fables de La Fontaine, édité pour la première fois en 1678 [ 1]. La fable fut écrite en 1663 à Bellac pendant que Jean de la Fontaine y séjournait quelques jours. Pour écrire cette fable, La Fontaine a mêlé des éléments empruntés à Phèdre ("La mouche et la mule") et à Abstémius (I, 16, "La mouche qui, perchée sur un quadrige, disait qu'elle soulevait la poussière"). La morale est tirée de la fable de Phèdre "Tibère et l'esclave trop zélé" (ou "Tibère et l'intendant"). Analyse [ modifier | modifier le code] La fable met en scène des chevaux qui ont de grandes difficultés à tirer un coche ensablé dans une montée.
Le Coche et la Mouche Dans un chemin montant, sablonneux, malaisé, Et de tous les côtés au Soleil exposé, Six forts chevaux tiraient un Coche. Femmes, Moine, Vieillards, tout était descendu. L'attelage suait, soufflait, était rendu. Une Mouche survient, et des chevaux s'approche; Prétend les animer par son bourdonnement; Pique l'un, pique l'autre, et pense à tout moment Qu'elle fait aller la machine, S'assied sur le timon, sur le nez du Cocher; Aussitôt que le char chemine, Et qu'elle voit les gens marcher, Elle s'en attribue uniquement la gloire; Va, vient, fait l'empressée; il semble que ce soit Un Sergent de bataille allant en chaque endroit Faire avancer ses gens, et hâter la victoire. La Mouche en ce commun besoin Se plaint qu'elle agit seule, et qu'elle a tout le soin; Qu'aucun n'aide aux chevaux à se tirer d'affaire. Le Moine disait son Bréviaire; Il prenait bien son temps! une femme chantait; C'était bien de chansons qu'alors il s'agissait! Dame Mouche s'en va chanter à leurs oreilles, Et fait cent sottises pareilles.
Après bien du travail, le Coche arrive au haut. Respirons maintenant, dit la Mouche aussitôt: J'ai tant fait que nos gens sont enfin dans la plaine. Çà, Messieurs les Chevaux, payez-moi de ma peine. Ainsi certaines gens, faisant les empressés, S'introduisent dans les affaires: Ils font partout les nécessaires, Et, partout importuns, devraient être chassés. Jean de La Fontaine
Plan de la fiche sur Le Coche et la Mouche - Jean de la Fontaine: Introduction Le Coche et la Mouche, de Jean de la Fontaine, est un fable (elle raconte une petit histoire, souvent à travers des animaux, avec une portée morale de longueur variable, elle autorise le changement de la mesure du vers pour animer le récit) tirée des Fables publié en 1678. Elle alterne alexandrins et octosyllabes. Elle met en scène deux protagonistes très différents: La Mouche, insecte minuscule et vantard et le coche (moyen de transport) lourd et, par métonymie (contenant pour le contenu), les voyageurs qu'il transporte. La conjonction « et » prend rapidement une valeur adversative (l'un contre l'autre). Problématique: Comment la forme, le ton, le rythme de la fable vont montrer la différence et la disparité entre la légèreté de la mouche et la lourdeur du coche? Le Coche et la Mouche - Jean de la Fontaine - Illustration de G. Doré / Ettling Texte de la fable Télécharger Le Coche et la Mouche - Jean de La Fontaine en version audio (clic droit - "enregistrer sous... ") Lu par René Depasse - source: Le Coche et la Mouche Dans un chemin montant, sablonneux, malaisé, Et de tous les côtés au Soleil exposé, Six forts chevaux tiraient un Coche.
Femmes, Moine, vieillards, tout était descendu. L'attelage suait, soufflait, était rendu. Une Mouche survient, et des chevaux s'approche; Prétend les animer par son bourdonnement; Pique l'un, pique l'autre, et pense à tout moment Qu'elle fait aller la machine, S'assied sur le timon, sur le nez du Cocher; Aussitôt que le char chemine, Et qu'elle voit les gens marcher, Elle s'en attribue uniquement la gloire; Va, vient, fait l'empressée; il semble que ce soit Un Sergent de bataille allant en chaque endroit Faire avancer ses gens, et hâter la victoire. La Mouche en ce commun besoin Se plaint qu'elle agit seule, et qu'elle a tout le soin; Qu'aucun n'aide aux chevaux à se tirer d'affaire. Le Moine disait son Bréviaire; Il prenait bien son temps! une femme chantait; C'était bien de chansons qu'alors il s'agissait! Dame Mouche s'en va chanter à leurs oreilles, Et fait cent sottises pareilles. Après bien du travail le Coche arrive au haut. Respirons maintenant, dit la Mouche aussitôt: J'ai tant fait que nos gens sont enfin dans la plaine.