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L'homme qui chavire constitue une des œuvres majeures de sa maturité et révèle la singularité de son traitement des formes. L'homme qui chavire s'inscrit dans la lignée de son Homme qui marche et de sa Femme debout. Des esquisses voient le jour dès 1947. Pour réaliser cette sculpture, Giacometti a commencé par modeler de la terre et du plâtre sur une armature en fil de fer retenu par de la filasse. Paul eluard au bord du vide la. Il aime l'aspect inachevé, rugueux de la surface, laissant des empreintes de doigts et même d'ongles. Quand, dans la phase finale de la création, Alberto Giacometti passe du plâtre au bronze, il travaille en étroite collaboration avec son frère Diego. Ce dernier s'occupe particulièrement de mouler les modèles et d'appliquer la patine sur les statuettes à leur retour de la fonderie Sartre écrit en 1954 à propos de l'artiste: « Giacometti est devenu sculpteur parce qu'il a l'obsession du vide. » L'homme qui chavire confirme la justesse de cette analyse. La figure se déploie dans l'espace et donne la sensation d'un vide immense autour d'elle, qui menace de l'absorber.
"A quoi sert? " de Dorothée Halimi A quoi sert, de se torturer sur ce qu'on aurait pu, sur ce qu'on aurait dû faire ou ne pas faire. Et sur ce que l'on a réellement fait. Que de regrets difficiles à exprimer qui ne font que rendre plus dense la souffrance. De même les remords, il vaut mieux les taire. Au bord du vide de Paul Eluard - Chemin de deuil. Car dans cette affaire de mort, il faut savoir que toujours l'on perd! Si vous ressentez le besoin de parler, vous pouvez également participer à des groupes de parole de deuil.
Rien de plus: quelques mots sibyllins, personne ne cherchera à savoir exactement ce qui s'est réellement passé. Pas de réponse donc, parce que personne ne sait, et parce que ce n'est pas le propos. Tout ce qui reste et qui compte, c'est comment montrer cette vie faite de passage, de mobilité, cette vie de nomades, qui le jour venu doivent traverser la ville avant l'aube, disparaître, ne laissant derrière eux qu'une ville illuminée qui les a déjà oublié. Ce qui compte, ce sont les êtres, ceux qui maintenant, qu'importe leur passé, parlent pour briser l'immuable. Et lorsque leurs noms défilent, à la fin du film, sur Turandot, l'opéra de Puccini, ces visages, véritables reliefs de la ville, prennent une dernière force déchirante: quelque chose de presque tragique, comme un univers qu'ils emportent avec eux dans un dernier élan. Paul eluard au bord du vide recipe. Des individus campés au milieu du vent, de la pluie, mais qui défient cette adversité. Tout se finit sur cet opéra, seule note lyrique, libératrice du film, et le jour se lève, avec lui s'achève ce monde, qui n'existe que la nuit.