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« Ce sujet de rédaction me choque et choquerait certainement beaucoup de parents concernés par le suicide d'un enfant, explique Thérèse Hannier, présidente de Phare Enfants-Parents (association de prévention du mal-être et du suicide des jeunes), dont le fils de 18 ans s'est donné la mort. Les enseignants ne sont pas du tout préparés à aborder le thème du suicide. Mon fils avait 18 ans et je n'ai pas du tout compris à quel point il allait mal. C'est après coup que j'ai su que dans la cour d'école, il lui arrivait de pleurer. Donc là, les enseignants ont un rôle à jouer. Ils doivent pouvoir repérer les élèves qui vont mal et qui ont besoin d'être secourus ». « Je n'aurais pas donné cette rédaction à mes élèves » De leur côté, certains enseignants comprennent le souhait d'aborder ce thème de la mort mais ne cautionnent pas la manière de ce professeur de Charente. « Je n'aurais pas donné cette rédaction à mes élèves, assure Michel Buttet, professeur de lettres au lycée et membre du collectif "Sauver les lettres".
Le suicide chez les jeunes, parlons-en. Saviez-vous que le 10 septembre est la Journée mondiale pour la prévention du suicide? Encore trop souvent accompagné d'idées reçues et pourtant rarement imprévisible, le suicide peut être empêché, à commencer par en parler sans tabou! vous invite à y voir plus clair sur les nombreux clichés et contre-vérités qui sont véhiculés au sujet du suicide en faisant le tour des stéréotypes pour mieux comprendre et pouvoir aider efficacement: Elle en parle mais ne le fera pas. Le suicide est un geste imprévisible Le suicide est rarement imprévisible. Le suicide, c'est un choix perso', ça ne sert à rien d'essayer d'intervenir. C'est en fait tout le contraire Les suicidaires souffrent de troubles mentaaux Il a été observé que le suicide était la 2e cause de mortalité chez les 15-24 ans en France soit plus de 16% du total des décès au sein de cette tranche d'âge, 1 personne sur 20 tente de se suicider au cours de sa vie (estimations ne prenant en compte que les hospitalisations).
Le premier d'entre eux concerne « le développement de la prévention et de la "postvention" ». Plusieurs mesures concernent spécifiquement les jeunes, mais aucune ne prévoit d'interventions en milieu scolaire. La suite après la publicité Cette prévention doit se faire « en particulier pour les jeunes à travers Internet »: l'une des mesures vise ainsi à « contribuer à une meilleure sensibilisation [... ] à travers les échanges des jeunes sur Internet », via des forums, des blogs et les réseaux sociaux. Attention particulière sur les attitudes homophobes Un kit d'information existe, à destination des modérateurs de ces sites, qui peuvent ensuite les relayer aux internautes. Le programme prévoit également l'amélioration du référencement des sites diffusant « une information validée et scientifiquement reconnue. » Une attention particulière est portée aux « attitudes et comportements homophobes et leurs conséquences sur les jeunes de 11 à 20 ans ». Un outil pédagogique, à destination des professionnels de la prévention, de l'éducation et de l'animation socioculturelle, est prévu: un DVD de cinq courts-métrages sur « la prise de conscience de son homosexualité ou bisexualité » accompagné d'un livret, « support de séances d'animation », qu'on imagine devoir se dérouler en classe.
». Malgré la grande misère sociale, les suicides sont alors infimes. Au XVIIIème siècle, sous l'impulsion des libertés individuelles, le suicide est dépénalisé, mais c'est surtout au XIXème siècle, que sa fréquence augmente drastiquement. On soupçonne alors les transformations économiques, politiques et humaines qui jalonnent la Révolution industrielle. Théories du suicide Les personnes qui se suicident sont des aliénés. C'est une théorie qui a longtemps prédominé chez la plupart des psychiatres comme Geroget, Falret, Chaslin ou encore Adler. En 1932, Achille Delmas avance que parmi les suicides, 90% sont cyclothimiques et 10% hyperémotifs, ce qui l'amène à conclure « qu'il fallait être plus ou moins fou pour se suicider ». Cette théorie est aujourd'hui reconnue comme étant inexacte. Les personnes qui se suicident sont dans un état pathologique momentané. D'autres auteurs prudents préfèrent dire que les personnes qui se suicident ne sont pas tous malades, loin s'en faut, mais qu'ils se trouvent tous dans un état pathologique momentané lors de l'acte suicidaire.
deuil pathologique: se manifeste par des troubles psychiatriques. Le deuil après suicide Le risque de traumatisme est élevé notamment pour les personnes qui ont assisté à la scène. La FFP rapporte que ce deuil est caractérisé par un syndrome de stress traumatique qui peut freiner et parasiter le processus de deuil normal. Outre la douleur de la perte pour les personnes endeuillées, dans le cadre d'un suicide s'ajoutent des questions et des sentiments autour de ce geste: incompréhension; culpabilité; malaise; gêne; honte; déni. Propagation de l'onde de choc du suicide Le choc du suicide peut se propager à différents niveaux. Dans la famille Augmentation du risque de suicide sur plusieurs générations possible. Augmentation des pathologies psychiatriques possible. La FFP suggère qu'une grande attention soit portée sur les facteurs pouvant entraver le bon déroulement du deuil dû à un suicide: événements stressants accumulés. appui possible sur un réseau social... Dans les institutions Le suicide peut avoir un impact: sur les milieux professionnels; les entreprises, publiques ou privées.