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Femme nue, femme noire Le griot Senghor psalmodie un blason féminin et terrien qu'on imagine s'enflammer au fur et à mesure de la récitation, même si l'auteur le déclame avec douceur dans un enregistrement audible sur YouTube. Uniques et multiples, toutes les femmes noires représentées n'ont pas d'articles définis ou indéfinis, encore moins de possessifs. C'est donc une généralisation qui a une visée universelle et atemporelle. La construction est simple et directe dans cet éloge adressé à la Femme. Pas de « Ô » vocatif superflu, de lyrisme « hellène »... La prière du griot est fervente car la poésie est incantatoire au gré des nombreuses anaphores scandées. La femme noire est l'Afrique: « nue, belle, obscure, mystérieuse ». Je te découvre, Terre Promise Senghor le confirme dans une interview: même exilé en Europe ou en Amérique, ses thèmes d'inspiration sont « la terre africaine, le lignage, les morts, la vie des paysans, les contes, les légendes » et ce poème en est la sublimation. Pour Senghor, la mémoire et l'écriture permettent de fixer l'existence et la beauté dans l'éternité.
• © AFP Au lendemain de la Seconde guerre mondiale, l'homme de lettres et futur Président sénégalais Léopold Sédar Senghor rend hommage à l'Afrique, à sa culture et à ses femmes à travers le texte Femme Noire, issu du recueil intitulé Chant d'ombre. Avec Aimé Césaire et Léon Gontran Damas, Léopold Sédar Senghor sera le chantre d'un mouvement militant, appelé la Négritude, qui revendique la liberté culturelle et politique des civilisations et peuples de race noire. Ce terme est forgé à l'origine contre une francité (caractère de ce qui est français) associée au colonialisme et à l'oppression, mais deviendra avec la création de la revue Présence Africaine en 1947 à Dakar et à Paris, le concept étendard derrière lequel vont se rassembler des générations d'auteurs d'origine africaine. « Vêtue de ta couleur qui est vie » « La Négritude est la simple reconnaissance du fait d'être Noir, et l'acceptation de ce fait, de notre destin de Noir, de notre histoire et de notre culture ». Ainsi s'exclamait fier et revendicateur Senghor quand on lui demandait des précisions sur ce mot qui aujourd'hui encore est mal compris parce que mal perçu.
Bref, désolée mais là j'abandonne... le résumé parle d'"une fable mélancolique (... ) à l'humour corrosif"... On n'a pas lu le même bouquin! Commenter J'apprécie 10 0 Un roman maladroit se voulant pornographiquement provocateur, là où un honnête essai serait efficace. Auteur controversée, tant pour ses engagements que pour ses plagiats, Calixthe Beyala publiait ce court roman en 2003 comme une nouvelle provocation, inscrivant délibérément son personnage de femme libérée / libératrice (par le sexe débridé), au sein de la ville africaine engoncée dans ses routines et ses certitudes, dans le franc registre de la pornographie. Malheureusement, le résultat n'est à nouveau pas à la hauteur de l'intention, le style à la fois complaisant et artificiel provoquant très rapidement le naufrage du propos dans de pesantes et maladroites redites. La verve et la gouaille, le sexe tout-puissant et son revers sordide, y semblent comme affectés et trop construits. Aussi légitimes (ou discutables) que puissent être les engagements de l'auteur, il reste que la forme romanesque maladroite à nouveau adoptée est inadaptée à des propos qu'un essai provocateur serait sans doute plus à même de véhiculer, en épargnant ainsi la patience du lecteur... + Lire la suite Une grosse déception à la lecture de ce roman... Décousu, racoleur, vulgaire...