liteqz.com
» L'Express - Marianne Payot « Un long poème de résistance à la violence du monde. » L'Humanité Dimanche - Michaël Mélinard « Voilà longtemps qu'on n'avait pas lu, sur la condition ouvrière d'aujourd'hui, plus sensible, percutant, fraternel témoignage. » Le Canard enchaîné - Jean-Luc Porquet « Un livre puissant. » Le Point - Sophie Pujas « Un tour de force littéraire. À la ligne ponthus analyse les. » Bretons - Régis Delanoë « Par la magie d'une écriture tour à tour distanciée, coléreuse, drôle, fraternelle, la vie ouvrière devient une odyssée où Ulysse combat des carcasses de bœufs et des tonnes de bulots comme autant de cyclopes. Une ode à la culture et aux humanités qui humanisent! » Au fil des pages - Guillaume Lenormand, George Leroy et Jean Voisin « À la ligne est une complainte de l'intérimaire qui tente d'arracher du beau à un quotidien qui en manque tant, du sens à l'absurdité. C'est une litanie, une chanson de geste où les blancs entre les paragraphes œuvrent comme une respiration. » Livres Hebdo - Véronique Rossignol
Il est mort deux ans après la reconnaissance de son statut d'écrivain. À la ligne, point final. Les brillantes études ne débouchent pas toujours sur un parcou rs balisé avec confort matériel à la clé. Originaire de Reims, Joseph devient éducateur spécialisé en région parisienne et se montre très proche des jeunes dont il s'occupe. A la ligne. Feuillets d'usine - Joseph Ponthus. Il suit la femme de sa vie en Bretagne mais ne trouve pas de poste. Alors il devient ouvrier intérimaire dans l'agroalimentaire, L'agro Comme ils disent Ouvrier intérimaire, cela veut dire corvéable à merci, horaires chamboulés, imposés, changements d'usine et de domaine, d'abord la transformation de poissons et crevettes puis l'abattoir. Un travail épuisant qui met le corps en morceaux, dans un univers dont la plupart d'entre nous n'ont aucune notion. Nous achetons nos barquettes d'animaux en portion, réifiés, calibr ées, sans penser une seconde à la souffrance des animaux ni à celle des hommes qui les ont transformés en objets abstraits. Joseph va rendre compte de cet univers: Au fil des heures et des jours le besoin d'écrire s'incruste tenace comme une arête dans la gorge Non le glauque de l'usine Mais sa paradoxale beauté La dureté du travail, les postes insoutenables, les bottes dans le sang des animaux, les accidents, mais aussi la solidarité: Joseph rend la paradoxale beauté de l'usine d' une façon sidérante.
Il ne s'agit en aucun cas de recherche ni d'artifice formels. Le fond est la forme. L'usine Gustave Flaubert: Pour qu'une chose soit intéressante, il suffit de la regarder longtemps. Joseph Ponthus: L'usine fait par nature appel à nos cinq sens: l'odeur qui agresse au départ puis qu'on ne sent plus, le bruit qu'on entendra toujours malgré les protections auditives, la vue de l'immensité de la mort animale industrielle, le goût des trucs dans la bouche qu'on vole pour s'en mettre un peu dans le bide, le toucher glacial des bêtes mortes. Le travail Kazimir Malévitch: Le travail doit être maudit, comme l'enseignent les légendes sur le paradis, tandis que la paresse doit être le but essentiel de l'homme. Mais c'est l'inverse qui s'est produit. Joseph Ponthus: L'intérimaire mène une guerre contre lui-même: s'il flanche, il perd son boulot. Raconter Montaigne: Je n'enseigne pas, je raconte. À la ligne ponthus analyse au. Joseph Ponthus: Tacher de raconter ce qui ne le mérite pas. Le travail dans sa plus banale nudité.