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Si la pression des exportateurs fait souffrir les scieries wallonnes de feuillus, dont le nombre fond comme neige au soleil, " dans l'état actuel des choses, l'exportation de grumes n'est pas intégralement un mal, car elle assure un débouché au hêtre qui n'est pratiquement plus scié en Wallonie et aux épicéas scolytés qui ne peuvent être intégralement transformés sur place ", nuance l'OEWB. Une embellie inespérée avec la crise de scolytes Parmi les résineux, qui représentent plus des trois quarts de la récolte wallonne (soit près de 3, 22 millions de m3, contre 0, 95 million de m3 pour les feuillus), les prix des épicéas ont, dans un premier temps, bondi durant le printemps. " Cette embellie inespérée a dopé les propriétaires privés qui, échaudés par la crise de scolytes, ont mis de grandes quantités de bois sur le marché durant l'été. Cet afflux estival imprévu a rempli les parcs à grumes et tempéré les ardeurs des acheteurs à l'entrée des ventes d'automne. Il s'en est alors suivi un recul de la demande avec un léger tassement des prix ", constate l'Office.
C'est une essence qui a beaucoup perdu de valeur, mais celle-ci, même basse, est actuellement stable. Sur les deux mêmes décennies, le chêne s'est toujours bien tenu, sauf en 2008, mais depuis 3 ans il a le vent en poupe, pression sur les prix à la clé (+20 à +25% en 3 ans). Le cours de l'épicéa, la grosse artillerie des forêts wallonnes, est assez stable à 65-75 euros/m³ de moyenne pour les plus gros arbres en Ardenne. Le Douglas, moins répandu que l'épicéa, l'est aussi, à des prix très légèrement supérieurs à celui des épicéas pour les plus gros arbres. Quant au frêne, le marché reste bon, grâce à l'exportation. " … mais peut-être sur le prix des bois Toujours est-il que si on regarde l'évolution globale des prix des bois sur pied depuis 8-10 ans, ce n'est pas folichon… Or, depuis 2008, le prix de l'immobilier forestier, du foncier, lui, explose, suivant une tendance diamétralement différente. "Le prix du foncier est resté stable pendant 25 ans, du début des années 80 à 2007, convient Frédéric Petit.
Par conséquent, les entreprises américaines ont commencé à s'approvisionner en bois en Europe. Les firmes européennes du secteur en ont profité, mais cela pose des problèmes d'approvisionnement aux fabricants de produits en bois. Enfin, la pénurie de conteneurs a également un impact sur le prix du bois. Au début de la crise du coronavirus, les ports ont été fermés dans le monde entier. Beaucoup de conteneurs ont été mis de côté parce que le commerce mondial était paralysé. Mais lorsque celui-ci a repris plus rapidement que prévu, les fournisseurs de conteneurs ont connu des difficultés. La hausse des prix ne réduira pas la demande La plupart des scieries ont redémarré il y a plusieurs mois. En février, la production mondiale de bois a atteint son plus haut niveau depuis 13 ans. Mais la capacité limitée des usines et un manque latent de main-d'œuvre et de conteneurs signifient que la pénurie perdure. Il est par ailleurs tout à fait remarquable que la hausse des prix n'ait pas non plus réussi à réduire la demande, qui continue d'augmenter pour le moment.