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Le point de vue de Sepùlveda Les Indiens demandent, de par leur nature et dans leur propre intérêt, à être placés sous l'autorité des princes ou d'États civilisés et vertueux dont la puissance, la sagesse et les institutions leur apprendront une morale plus haute et un mode de vie plus digne. Comparez les bienfaits dont jouissent les Espagnols – prudence, invention, magnanimité, tempérance, humanité et religion – avec ceux de ces hommelets si médiocrement humains, dépourvus de toute science et de tout art, sans monument du passé autre que certaines peintures aux évocations imprécises. Ils n'ont pas de lois écrites mais seulement des coutumes, des traditions barbares. Ils ignorent même le droit de propriété. Juan Ginés de Sepùlveda, Des justes causes de la guerre, 1541. Pour Sepùlveda, les Indiens ne sont pas civilisés. Ils ne peuvent donc se gouverner tout seuls. Pour les aider à être plus civilisés, il est nécessaire de les placer sous l'autorité de peuples civilisés. Selon lui, l'absence de lois écrites ou de droit de propriété est la preuve du manque de civilisation des populations amérindiennes.
Bartolomé de Las Casas, Histoire des Indes, 1559. Comparer des documents 1. Présentez les documents. (Doc. 1, 3 et 5) 2. Présentez en détail la controverse: dates, lieux, participants et motifs de l'opposition. (Doc. 1, 3 et 5) 3. Associez chacune de ces gravures avec l'un des points de vue exprimés pendant la controverse. 2 et 4) Faire un bilan 4. Remplissez ce tableau qui résume les enjeux du débat: Sepúlveda Las Casas Capacité intellectuelle des Amérindiens Statut religieux des Amérindiens Relations souhaitées entre Amérindiens et Espagnols Utilisation des cookies Lors de votre navigation sur ce site, des cookies nécessaires au bon fonctionnement et exemptés de consentement sont déposés.
[…] Monsieur le docteur Sepúlveda a donc brièvement fondé son avis sur quatre raisons. La première est la gravité des délits de ces gens [les Amérindiens], principalement l'idolâtrie et leurs autres péchés contre nature. La seconde est la grossièreté de leur entendement. Du fait de leur nature, ils sont serviles et barbares et donc obligés de servir ceux que leur entendement rend plus subtils, comme le sont les Espagnols. La troisième est la fin de la foi, car cet assujettissement est plus commode et expédient pour la prédication et la persuasion. La quatrième est l'injure qu'ils se font entre eux, en tuant des hommes pour les sacrifier et certains pour les manger. Résumé du père Domingo de Soto, à l'attention de Charles Quint, 1551. Le cannibalisme vu par les Européens Portrait des Indiens par Las Casas Les Indiens ont d'aussi bons entendements, des esprits aussi perspicaces, aussi capables et dociles pour n'importe quelle science morale et doctrine spéculative […]. Et je ne parle pas de leurs admirables progrès dans les arts mécaniques et les arts libéraux, comme la lecture et l'écriture […], la pratique de tous les instruments de musique, la grammaire, la logique, et dans tout le reste de ce qui leur a été enseigné et qu'ils ont écouté.
Il dit aussi que si les indiens étaient nos semblables, ils ne refuseraient pas la vérité de la foi chrétienne, sinon ils sont nés pour être dominés. [... ] [... ] IL PACIFIA LES PEUPLES BELLIQUEUX DU NORD DU GUATEMALA (1537) ET LES CONVERTIT AU CHRISTIANISME. TOUS SES EFFORTS FURENT COURONNÉS PAR LA PROMULGATION, EN 1542, DES « NOUVELLES ABOLISSANT LE SYSTÈME DE L'ENCOMENDIA ET INTERDISANT L'ASSERVISSEMENT DES INDIGÈNES. NOMMÉ ÉVÊQUE DE CHIAPA, DANS LE SUD DU MEXIQUE (1544), IL RENTRA EN ESPAGNE EN 1547 ET MOURUT À MADRID LE 31 JUILLET 1566. II LES PERSONNAGES LE LÉGAT DU PAPE: ENVOYÉ DE ROME POUR ARBITRER LA CONTROVERSE, IL EST LE REPRÉSENTANT DE ROME ET SON RÔLE D'ARBITRE EST DES PLUS DÉLICAT CAR IL NE DEVRA MONTRER AUCUN JUGEMENT DE FAVORITISME BIEN QU'IL SOIT UN AMI DE SÉPULVÉDA. ] IL S'OPPOSE À SON RIVAL PAR UNE SÉRIE D'EXEMPLE SANS TOUJOURS ÊTRE EN MESURE DE LES PROUVER. BIOGRAPHIE DE BARTOLOMÉ DE LAS CASAS BARTOLOMÉ DE LAS CASAS (1474-1566), MISSIONNAIRE ET HISTORIEN ESPAGNOL, SURNOMMÉ L'APÔTRE DES INDIENS.
La confusion En quoi cet incipit remplit-il son rôle et en quoi ne le remplit-il pas? I. L'absence de présentation des personnages II. La cadre spatio-temporel III. Le débat sur les nouveaux peuples Quels thèmes dominent le texte? I. La religion et l'argent II. L'étranger III. L'importance du sens
Il oppose à ces comportements d'une rare violence, la bonté et le pacifisme des Indigènes. Le Légat interrompt le réquisitoire véhément du Dominicain: le tribunal n'est pas ici rassemblé pour juger le fait de guerre mais pour statuer sur la nature des Indiens. Chapitres 5 à 9 Le lendemain, c'est au tour de Ginès de Sépulvéda de prendre la parole. Le théologien n'hésite pas à condamner son adversaire qui, en terre conquise, est lui aussi coupable d'esclavagisme. Sur ces accusations, Las Casas déclare avoir pris conscience des ignominies commises et il prône une conquête pacifique. Sépulvéda présente ensuite un argument de poids en invoquant le nom du Christ: C'est en son nom que les Indiens sont condamnés. Païens, sodomites, anthropophages, ignorants, immoraux, ils méritent leur sort. Afin d'illustrer son propos le théologien présente à l'auditoire une idole zoomorphe: le « serpent à Plumes ». L'assemblée ne peut contenir son dégoût. Au cours du débat, deux colons qui sont entrés clandestinement dans le tribunal sont découverts.