liteqz.com
[…] Si par la laïcité de l'enseignement primaire il fallait entendre la réduction de cet enseignement à l'étude de la lecture et de l'écriture, de l'orthographe et de l'arithmétique, à des leçons de choses 1 et à des leçons de mots, toute allusion aux idées morales, philosophiques et religieuses étant interdites comme une infraction à la stricte neutralité, nous n'hésitons pas à dire que c'en serait fait de notre enseignement national. […] L'enfant du peuple a besoin d'autre chose que de l'apprentissage technique de l'alphabet et de la table de Pythagore […]. L'instituteur se doit, doit à ses élèves et doit à l'État de ne prendre parti dans l'exercice de ses fonctions ni pour ni contre aucun culte, aucune Église […], ce domaine étant et devant rester le domaine sacré de la conscience. Exposé sur le patriotisme paris. Mais on pousserait le système à l'absurde si l'on prétendait demander au maître de ne pas prendre parti entre le bien et le mal, […] entre le patriotisme et l'égoïsme […]. L'enseignement moral laïque se distingue donc de l'enseignement religieux sans le contredire.
Titre de ma demande: Ma demande en détail:
Sous la direction d'Arnaud Meunier, Rachida Brakni interprète trois destinées de femmes au cœur du conflit israélo-palestinien. Je crois en un seul Dieu offre au directeur du CDN de Saint-Etienne une nouvelle plongée dans le théâtre-récit de Stefano Massini. Après Femme non rééducable et Chapitres de la chute, vous restez fidèle à l'écriture de Stefano Massini… Arnaud Meunier: C'est une marque de fabrique pour moi: quand je m'attache à une écriture, je la creuse. Je l'ai fait avec Vinaver auparavant. Mais il y a aussi le fait que Stefano Massini raconte des histoires comme personne. Je crois en un seul dieu massini au. Sans créer de suspens, puisqu'on sait par avance ce qui va se passer, mais en donnant à comprendre et à rendre humain tout ce qui conduit à cette fin. Quelle est cette fin dans Je crois en un seul Dieu? A. M. : C'est un attentat à Tel-Aviv qui va réunir trois femmes dont Rachida Brakni interprète les destinées pendant l'année qui précède le drame: une jeune femme qui rêve de mourir en martyr, une israélienne professeure membre d'une gauche pacifiste et une G. I. qui se demande un peu ce qu'elle fait là.
C'est un théâtre de la sensation qui met à distance le sensationnel. Ces femmes sont égales et pourtant leurs points de vue diffèrent fondamentalement. Réfutant tout manichéisme, l'auteur suggère que les trois points de vues ne sont que le fruit d'une expérience singulière. Dans un décor dépouillé qui se fait espace de projection, on se rappelle à la force de suggestion du théâtre. Le spectateur voyage, imagine, reconstitue. Je crois en un seul dieu. Ce qui lui paraissait lointain lui apparaît si proche.
En tournée: Les Scènes du Jura - Scène nationale / 13 et 14 avril. Théâtre des 3 Ponts - Castelnaudary / 20 avril. Théâtre national de Nice / du 26 au 29 avril. Centre culturel de La Ricamarie / du 3 au 5 mai. Centre culturel Le Safran - Amiens / 10 et 11 mai. Centre culturel Aragon - Oyonnax / 18 et 19 mai. (Durée: 1 h 40). Photo DR.