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Lutte contre les adventices 18 septembre 2014 Un système de culture simplifié, au niveau du travail du sol et de la rotation, peut contribuer à augmenter significativement la présence des graminées d'automne. Dans ces situations, le labour occasionnel peut être une solution pour gérer à long terme le salissement des parcelles. Longtemps étape incontournable des itinéraires techniques, le labour a été délaissé au profit de techniques simplifiées de travail du sol. Or, non-labour et salissement des parcelles peuvent apparaître étroitement liés. Un système qui cumule des semis précoces, une rotation courte de cultures d'automne (colza, blé, orge) avec un travail du sol simplifié favorise le développement des mauvaises herbes à levée automnale. En cas de forte pression des graminées adventices, et notamment en cas d'échec de désherbage, le labour peut être réintroduit dans la rotation pour rattraper les situations délicates. Utiliser la faiblesse des adventices La majorité des adventices germe dans les deux premiers centimètres du sol.
Le travail simplifié du sol relève de techniques permettant de: -Favoriser l'activité biologique du sol, augmenter la biodiversité et permettre la vie du sol, (le labour peut entraîner une diminution de 65% du nombre de lombrics), -Diminuer les consommations d'énergie et augmenter le stockage de carbone dans le sol, -Diminuer le temps de travail. ➢ Il permet de chercher des solutions face: – Au problème d'érosion hydrique et d'érosion éolienne: 115 millions d'hectares en Europe sont touchés par l'érosion hydrique (environ la moitié de la SAU de l'Europe) et 42 millions d'hectare en Europe sont touchés par l'érosion éolienne – À la diminution de la matière organique dans les sols: 45% des sols européens ont un taux de matière organique qualifié de «faible» principalement dans le Sud de l'Europe, la France, l'Angleterre et l'Allemagne. ➢ Méthodes: – Techniques simplifiées (T. S. ) ou Techniques culturales sans labour (T. C. ): un labour est remplacé par un décompactage et un passage de la herse rotative.
C'est justement sur ce dernier point qu'il faut savoir jouer pour baisser ses coûts d'implantation tout en assurant un rendement correct. Une synthèse d'essais sur les semoirs à céréales réalisés entre 1996 et 2008 a été réalisée. Les semoirs testés ont été regroupés en 14 catégories. Les cultures sur lesquelles ils ont été testés sont l'orge de printemps et les céréales d'hiver principalement, mais aussi du colza d'hiver et du pois de printemps. Les précédents étaient systématiquement une céréale dont les pailles étaient restituées au champ, sur un sol limono-argileux sain ou argilo- calcaire. Les semoirs ont été testés sur plusieurs préparations de sol: chaume intact, déchaumage superficiel, déchaumage profond, labour… Même si on observe des différences au niveau des levées intermédiaires et finales, l'analyse statistique des rendements ne montre aucune différence significative entre semoirs. Cela s'explique par le fait que les cultures testées (blé, orge de printemps, colza) présentent de réelles capacités à compenser la majorité des écarts obtenus à la levée.