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En effet, sous Louis XIV, Pierre Paul Riquet soumet une première proposition. A l'époque, il envisagea que le canal arrive à la place de la Nation. Toutefois, à la fin du XVIIIe siècle, Jean Pierre Brulé retravailla son idée en proposant de dévier de l'eau de la Beuvronne. Sources bibliographiques: Villiers du Terrage, Édouard de. Description du canal de Saint-Denis et du canal Saint-Martin. 1826. Pawlowski, Auguste. Les Ports de Paris. 1910. Gauthey, Emiland-Marie. Projet de dérivation jusqu'à Paris des rivières d'Ourcq, Thérouenne et Beuvronne d'une part, et des rivières d'Essone, Juine, Orge, Yvette et Bièvre de l'autre 1803
Pierre Simon Girard est chargé des premiers travaux. Les travaux démarrent en 1804 et permettent une mise en eau dès 1808. Dans la mesure où on souhaite tout d'abord de l'eau potable, il est choisi un format de canal avec une certaine pente, destiné à éviter des eaux stagnantes. Le lien avec l'Ourcq réalisé sous la Restauration afin de garantir la navigabilité Les eaux de la Beuvronne sont suffisantes pour alimenter les fontaines du nord de Paris. Toutefois, elles ne permettent pas de garantir la navigabilité. Aussi, la construction du canal se poursuit jusqu'à Mareuil sur Ourcq. Ce nouveau canal est inauguré en 1822. Enfin, afin de garantir l'étiage permanent, l'usine élévatoire de Trilbardou fut construite en 1866. Ainsi, il était possible de prélever de l'eau de la Marne lors des périodes de sécheresse. L'élargissement du canal pour soutenir le développement de l'activité commerciale Afin d'accompagner le développement du port du Bassin de la Villette, le canal fut élargi à plusieurs reprises: Fin du XIXe siècle, 1925 à 1934.
En milieu urbain, relève Anthony Gesnouin, « on ne peut jamais faire aussi bien qu'en rural ». Située dans une vallée, Pont-Audemer est encadrée par des plateaux agricoles, ce qui n'est pas sans impact sur la pollution de l'eau, un sujet « pas facile à aborder et qui nécessite beaucoup de médiation ».
Ne rien jeter ». La ville a aussi mis fin aux rejets d'eaux usées dans les ruisseaux par les dernières maisons du centre-ville à ne pas être raccordées. Elle entend végétaliser au maximum la cité pour freiner l'effet de ruissellement, un objectif « encore au niveau de l'intention ». Et souhaite rouvrir des canaux encore fermés. Une politique de gestion du milieu aquatique saluée, dans l'ensemble, par les habitants, comme Gilles ( les prénoms des habitants ont été changés, NDLR), retraité de Pont-Audemer, qui reconnaît « ne pas prendre assez le temps » de profiter « des jolis canaux et du côté charmant » de l'hypercentre. Dans son dos, s'alignent de jolies maisons en colombages et pieds dans l'eau: « On y vit tout le temps donc on ne se rend pas compte. Mais c'est bien que Pont-Audemer ait ce label et cette envie de préserver la biodiversité ». Les plateaux agricoles n'arrangent rien Murielle, enseignante à Pont-Audemer, fait au contraire régulièrement des sorties en ville en canoé et se balade le long des étangs, « pour le plaisir d'apercevoir les cormorans »: « Toute cette politique autour de l'eau est très bien, mais il faudrait impliquer les enfants un peu plus, pour leur faire prendre conscience de la nécessité de préserver la rivière et des ruisseaux », note-t-elle.