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Seuls les riches peuvent faire leur alya. Les appartements coutent trop chers. La nourriture coute trop chère. Tout coute trop cher. Les salaires sont trop bas. Les diplômes ne sont pas reconnus. La mentalité est trop dure. L'Etat ne donne pas assez d'aides. Et j'en passe. Oui c'est dur de faire son alya. Très dur. Surtout à 40 ans avec une famille au milieu de sa carrière. C'est toujours dur d'immigrer dans un autre pays, y compris un pays qui vous encourage à le faire et vous aide à vous intégrer. Encore plus dans un pays culturellement si différent. Combien de temps pour faire son alma mater. Quelques soient les aides et les accompagnements, quelques soient les mesures que nous, olim déjà installés, essayons de faire adopter par les pouvoirs publics pour faciliter la transition, cela demande de vrais sacrifices et de vrais efforts et souvent, une forte baisse de son niveau de vie, au moins au début. Mais il est temps de dire la vérité aux Juifs de France: les choses ne vont pas s'arranger toutes seules pendant que vous boudez dans votre coin.
Juifs de France, vous avez le choix – venir maintenant avec toutes les sacrifices et tous les efforts que cela implique, ou bien plus tard quand vous n'aurez plus d'autre alternative, une main devant une main derrière. Vous ne pourrez vous plaindre qu'à vous mêmes (et oui vous adorez vous plaindre c'est à ça qu'on reconnait les Français en Israel). Combien de temps pour faire son alya un. Quand à la communauté juive organisée en France, il est temps qu'elle prenne ses responsabilités et cesse de se laver les mains des olim. Plutôt que de construire de couteux et inutiles nouveaux centres communautaires, il faudrait au contraire commencer à vendre les biens de la communauté à mesure que les gens partent et créer un grand fonds d'aide pour les olim. Tous les dons, à Israel ou à la communauté, du FSJU, du KKL, du Keren Hayesod et autres seraient redirigés vers ce fonds qui sera vital le jour inéluctable où les retraites cesseront d'être versées ou ne vaudront plus rien. Que les donateurs commencent par faire le ménage chez eux. Quand on sait que la majorité des dons des Juifs de France va à des yeshivot harediot improductives et non-sionistes, du pur gaspillage pire, cela nuit à Israel et son économie, c'est à se tirer les cheveux et devenir fou.
La mer, le soleil et les activités extrascolaires adoucissent une rentrée scolaire un peu complexe. Si Damien a intégré une classe oulpan [cours de langue hébraïque] pendant les trois premiers mois et rejoignait les petits Israéliens pour les cours de mathématique et d'anglais, le petit Eli a démarré dans une classe normale. Et avec un faible niveau d'hébreu, les premiers mois peuvent se révéler déprimants. Combien de temps pour faire son alya le. "Au début, je ne comprenais rien du tout et ça m'énervait, m ais là, ça va mieux", annonce Eli, penché sur ses devoirs de maths. "Les enseignants sont d'une gentillesse incroyable ici, spécialement patients et tolérants avec les enfants français qui se retrouvent en plein brouillard sur le plan de la langue et la plupart du temps ne comprennent pas les cours", confirme une mère, qui ajoute: Si problèmes il y a, ils sont liés à la personnalité de l'adolescent, au déracinement en tant que tel, à l'éducation donnée par les parents, mais non au pays. " Résultat, dans les classes où les jeunes francophones sont réunis pour des questions pratiques, certains s'en donnent à cœur joie, piégés par ce trop-plein de liberté, et le manque de respect vis-à-vis du professeur devient difficile à gérer.