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Pourquoi interdire l'accès aux jardins familiaux? Ceux qui bénéficient d'une parcelle trouvent cette décision bien injuste et craignent de perdre tout ce qu'ils ont planté avant le confinement. Témoignages à Nantes. En faisant un peu de marche la semaine dernière pour s'entretenir, Nicky est passée près des jardins de la Crapaudine. Même si certains bravent parfois l'interdiction, les parcelles sont quand même à l'abandon. 91 parcelles de 35 à 150 m² qui rendent bien service à leurs locataires. Et Nicky est de ceux-là. Elle a patienté cinq ans pour y avoir droit, la liste d'attente est longue. Jardins ouvriers nantes 1. Depuis qu'elle en bénéficie, Nicky y fait de belles récoltes. Cette année, avant le confinement, elle y a planté des petits pois, des pommes de terre, des oignons et des haricots verts. "Là, je ne peux rien y faire se désole-t-elle. Tout est sec. " Au début du confinement, les locataires pouvaient aller sur leur parcelle et puis ils ont reçu un message du service des espaces verts de Nantes mettant fin à cette tolérance.
Chaque année, moins d'un tiers des 240 nouvelles demandes de parcelle sont satisfaites et le délai d'attente pour l'obtention dépasse trois ans. Dès lors, quelques associations autonomes ont initié leurs propres jardins collectifs alternatifs, soit au sein de parcelles en attente d'urbanisation, soit en pied d'immeuble, à l'exemple de la résidence Boréal conçue par l'agence Tetrarc pour Habitat 44 dans le vallon des Dervallières. Extrait du Dictionnaire de Nantes (droits d'auteur réservés) 2018