liteqz.com
Certes, leur dignité reste un tant soit peu préservée grâce à des ONG comme l'admirable Beit el-Baraka, mais jamais aurait-on cru que ces femmes et ces hommes issus de la classe moyenne, ceux-là mêmes qui n'avaient de leur vie entière demandé quoi que ce soit à quiconque à part Dieu, en arriveraient à cela. À témoigner de l'extinction de leur propre espèce. Comme la photo de 1988 Pourtant, ce matin-là, trois jours après les résultats des élections législatives, en dépit du lot de malheurs dont leur dos plié porte les marques, malgré les coups que leur vie avait pu encaisser sans cesse ces trois dernières années, quelque chose dans le regard de ces femmes s'était transformé. Il y avait comme de la lumière, une toute petite étincelle, qui leur éclairait les yeux. « C'est l'espoir, fi amal », avait lancé l'une d'entre elles, un sourire d'une joue à l'autre. Livre sur la mythologie grecque pour ado. « Je vous l'assure, tout va s'arranger, et le pays va marcher. » La dame était rentrée chez elle avec sa boîte transparente. Chez elle dans un appartement sans doute privé de dyafé et de courant électrique, avec le dollar qui s'échangeait ce jour-là contre 31 000 livres libanaises, le prix de l'essence qui flambait et des gens, pas loin, qui s'étripaient aux portes des boulangeries pour un paquet de pain.
Il montre Aiolos portant un casque de pilos sur l'avers et PIL (les trois premières lettres de Lipara à l'envers) sur le revers.
La traduction n'étant pas une science exacte, elle offre des interprétations différentes selon les époques. Mon reproche est que les traductions mises à la disposition aujourd'hui du grand public, quand elles ne sont pas anciennes, sont empreintes d'idées reçues datant du XIXe siècle, lequel avait beaucoup de mal avec la condition féminine. Pour preuve: c'est à cette époque qu'ont été créés, à partir de racines grecques, le mot « misogynie », la haine de la femme, et son pendant « misandrie », la haine de l'homme. Ainsi, la version de L'Iliade et de L'Odyssée conte le triomphe de l'homme, ce qui me fait bondir. Le mythe de Sisyphe et son châtiment: le supplice d'une vie sans signification. Bien sûr qu'Ulysse est le héros de l'épopée, mais on omet qu'Athéna, déesse de la stratégie et de la sagesse, le sauve de la terrible tempête née de la colère de Poséidon et protège son fils Télémaque. Que dire finalement de la transmission de la culture? Je regrette que cette vision machiste de la mythologie soit encore celle qui est enseignée aux élèves. Hormis les spécialistes de lettres classiques, nombreux sont les professeurs qui ne peuvent pas aller aux sources des textes anciens.
On est dans le vaudeville. Or, si on regarde les textes en latin ou en grec, on voit que sa colère est légitime. Non seulement son mari ne cesse de la tromper… Cet article est réservé aux abonnés. Il vous reste 85% à découvrir. Cultiver sa liberté, c'est cultiver sa curiosité. Continuez à lire votre article pour 0, 99€ le premier mois Déjà abonné? Connectez-vous