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II est doux, à travers les brumes, de voir naître L'étoile dans l'azur, la lampe à la fenêtre Les fleuves de charbon monter au firmament Et la lune verser son pâle enchantement. Je verrai les printemps, les étés, les automnes; Que l'aspect permanent de vos pâles ténèbres, Et quand viendra l'hiver aux neiges monotones, — Si ce n'est, par un soir sans lune, deux à deux, Je fermerai partout portières et volets D'endormir la douleur sur un lit hasardeux. Pour bâtir dans la nuit mes féeriques palais. Alors je rêverai des horizons bleuâtres, Des jardins, des jets d'eau pleurant dans les albâtres, Des baisers, des oiseaux chantant soir et matin, Charles Baudelaire Et tout ce que l'Idylle a de plus enfantin. L'Emeute, tempêtant vainement à ma vitre, Ne fera pas lever mon front de mon pupitre; Car je serai plongé dans cette volupté D'évoquer le Printemps avec ma volonté, De tirer un soleil de mon coeur, et de faire De mes pensers brûlants une tiède atmosphère. 12. 13. Brumes et pluies baudelaire analyse sur. Fin 14. Et Paris lalala... Fin?
Dans cette grande plaine où l'autan froid se joue, Où par les longues nuits la girouette s'enroue, Mon âme mieux qu'au temps du tiède renouveau Ouvrira largement ses ailes de corbeau. Analyses Littéraires :: Afficher le sujet - BAUDELAIRE Charles: Biographie et analyses des oeuvres. Rien n'est plus doux au cœur plein de choses funèbres, Et sur qui dès longtemps descendent les frimas, Ô blafardes saisons, reines de nos climats, Que l'aspect permanent de vos pâles ténèbres, — Si ce n'est, par un soir sans lune, deux à deux, D'endormir la douleur sur un lit hasardeux. -yannis quelques idées: c'est "presque" un sonnet (ordre des rimes excepté), donc on s'attend à un discours d'amoureux, or ici la déclaration est faite aux saisons, et ce n'est pas leur beauté mais plutot leur côté morbide qui est sublimé... anticonventionnel au plus haut point ^^ Pour Beaudelaire donc, rien de mieux qu'une période définie comme désagréable, pour exiter les sens, la création poétique... C'est assez proche dans la démarche de son autre poème "Une charogne", venant aussi des fleurs du mal, et les comparaisons sont d'ailleurs assez nombreuses.
Ô fins d'automne, hivers, printemps trempés de boue, Endormeuses saisons! je vous aime et vous loue D'envelopper ainsi mon cœur et mon cerveau D'un linceul vaporeux et d'un vague tombeau. Étude du poème Brumes Et Pluies de Charles Baudelaire - Mémoires Gratuits - lillyleo. Dans cette grande plaine où l'autan froid se joue, Où par les longues nuits la girouette s'enroue, Mon âme mieux qu'au temps du tiède renouveau Ouvrira largement ses ailes de corbeau. Rien n'est plus doux au cœur plein de choses funèbres, Et sur qui dès longtemps descendent les frimas, Ô blafardes saisons, reines de nos climats, Que l'aspect permanent de vos pâles ténèbres, - Si ce n'est, par un soir sans lune, deux à deux, D'endormir la douleur sur un lit hasardeux.