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À la frontière de ces deux stades du développement se produit un renversement décisif de la relation de l'individu au monde objectal " 135 À l'aide de cette théorie des stades libidinaux, associée aux notions de fixation et de régression, K. Abraham poursuit son étude de la mélancolie par la construction d'une psychogenèse différenciant les pathologies psychotiques. Deuil et mélancolie de Sigmund Freud aux éditions Payot | lecteurs.com. C'est le vécu de la perte de l'objet qui distingue le mélancolique du schizophrène. " Le tableau clinique de la démence précoce (schizophrénie) comporte le même retrait libidinal de l'ensemble du monde extérieur, à ceci près que la perte de tous les intérêts est vécue dans l'obtusion, tandis que le mélancolique se plaint de cette perte, et y relie ses sentiments d'infériorité. " 136 En établissant une psychopathologie de la perte objectale, K. Abraham révèle, en négatif, le rôle du type de relation à l'objet, avant qu'il soit perdu, dans le mode d'expression des pathologies mentales. Les relations d'objet ne sont pas absentes dans les problématiques psychotiques, elles permettent même une discrimination entre leurs différentes formes.
Cette hypothèse, posée par Freud, lui semble difficilement vérifiable, mais, représente de façon tout à fait claire la mélancolie. Ce qui différencie le deuil pathologique d'un obsessionnel -qui retournerait la haine contre l'objet en haine contre le moi, par culpabilité-, de la mélancolie, est le processus d'identification totale du moi avec l'objet d'amour perdu du mélancolique, par régression narcissique à la phase orale. Ainsi, le mélancolique l'est par un double processus: ambivalence des sentiments envers l'objet perdu, et régression à une relation d'objet narcissique dans la phase orale cannibalique. La question est de savoir s'il y a vraiment besoin de la perte effective d'un objet précis pour aboutir à la mélancolie. La question ensuite soulevée par Freud est celle de la crise maniaque qui peut suivre une crise mélancolique. Fiche de lecture deuil et mélancolie de haruhi. Comme dans le deuil, la libido se retire progressivement de l'objet perdu pour le moi, dans la phase maniaque, il apparaitrait que la libido est libérée de l'objet qui l'avait fait a du mal à expliquer comment ce qui est progressif dans le deuil est soudain dans une phase maniaque.