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Il en résultera que l'époux bénéficiaire ne sera redevable d'aucune somme à son conjoint au titre de l'indemnité d'occupation durant la procédure de divorce. Toutefois, la durée de la gratuité peut être limitée à (X) mois à la demande de l'époux non bénéficiaire et ce, afin de vaincre l'éventuelle inertie de son conjoint quant à la vente du bien commun. Attention cependant, car cette jouissance n'est en réalité pas totalement gratuite pour deux raisons: a) – la gratuité cesse avec le prononcé définitif du divorce: Lorsque le divorce est prononcé de manière définitive, l'époux qui se trouvera toujours dans les locaux de l'ancien domicile conjugal, devra régler une indemnité d'occupation à compter de cette date. b)- la jouissance gratuite est soumise à une imposition: En effet, l'attribution du domicile conjugal à titre gratuit durant la durée de la procédure de divorce – au titre du devoir de secours - est considérée par l'Administration fiscale comme un avantage en nature qui s'analyse en une pension alimentaire.
Enfin, à partir de la date à laquelle le jugement de divorce a acquis force de chose jugée, la prescription en matière de recouvrement de l'indemnité d'occupation de 5 ans s'applique. Le cas du domicile conjugal locatif Pendant la procédure de divorce, celui qui, en vertu d'une décision du juge ou par consentement mutuel, se verra accorder la jouissance du domicile conjugal locatif pendant la période de divorce, que ce soit à titre onéreux ou à titre gratuit, est tenu d'en payer le loyer et les charges courantes (taxe d'habitation, eau, électricité, etc. ). Cependant, le juge peut décider que l'époux qui ne jouit pas de l'occupation du domicile devra régler les charges courantes au titre du devoir de secours ou au titre de la pension alimentaire. De plus, les époux demeurent solidaires à l'égard du bailleur au paiement des loyers jusqu'au prononcé du divorce. Ainsi, celui-ci peut réclamer indifféremment à l'un ou à l'autre la totalité des loyers impayés jusqu'à la date du prononcé du divorce.
L' article 156 du Code général des impôts prévoit que la contribution aux charges du mariage peut être déduite du revenu de celui qui la verse à condition que les époux fassent l'objet d'une imposition distincte, et cela même lorsque ce versement a été effectué spontanément (article 3 de la loi de finances pour 2021). Solidarité des dettes ménagères Les époux sont également soumis à la solidarité des dettes ménagères: Dettes ménagères – elles concernent les dépenses engagées par un époux pour l'entretien du ménage et l'éducation des enfants (loyer, alimentation, enseignement, soins médicaux…). Règle de solidarité – la dette contractée par un époux engage le patrimoine des deux époux; les créanciers peuvent donc se retourner indifféremment contre l'un ou l'autre des époux pour le règlement de la dette. Exception – la règle de solidarité des dettes ménagères est exclue pour certaines dépenses: les dépenses manifestement excessives (le caractère manifestement excessif s'apprécie eu égard au train de vie du ménage, à l'utilité de l'opération et à la bonne foi du tiers contractant); les achats à crédit et les emprunts (à moins que l'achat ou l'emprunt porte sur des sommes modestes et soit nécessaire aux besoins de la vie courante du ménage).
La jouissance du logement conjugal par l'un des époux est gratuite jusqu'à l'ordonnance de non-conciliation en vertu de l'article 262-1 du code civil. Dès lors, la jouissance du domicile à titre onéreux ne court qu'à partir de l'ordonnance, et non antérieurement. De plus, le règlement du montant de l'occupation n'est pas à payer durant la procédure, mais est dû à l'issue de celle-ci. C'est au jour où le divorce est définitif que l'indemnité d'occupation est définie par un notaire, dans la procédure de liquidation du régime matrimonial, pour la période courant de l'ordonnance de non-conciliation jusqu'au prononcé du divorce. On estime généralement que le montant de l'indemnité sera égal à la valeur locative du bien après déduction, dans certains cas, d'un abattement de 15 à 30%. Si l'époux qui s'est vu attribuer le domicile à titre onéreux quitte ledit domicile pendant la procédure de divorce, il doit le faire constater pour ne pas être soumis à l'obligation de règlement de l'indemnité d'occupation à partir de son départ.
La jouissance à titre gratuit du logement indivis équivaut, en vertu de l'article 156 du Code général des impôts (CGI), au versement d'une pension alimentaire déductible du revenu imposable de l'ex-conjoint qui abandonne la jouissance du logement. Corrélativement, en application de l'article 79 du CGI, la somme admise en déduction constitue, pour celui des ex-conjoints qui occupe le logement, un revenu imposable dans la catégorie des pensions. Il en résulte que la somme correspondant à cette jouissance gratuite devra être mentionnée dans la déclaration de revenus: elle sera ainsi déductible pour l'époux non bénéficiaire de la gratuité et imposable pour l'autre. A défaut de déclaration, un redressement fiscal serait envisageable. 3 – la prescription en matière de recouvrement de l'indemnité d'occupation Elle est de 5 ans
Quant aux crédits en cours, leur paiement sera décidé par le JAF et ne concerne que les rapports entre les époux. Justifit Nous simplifions l'accès au droit pour rapprocher justiciables et avocats. Navigation de l'article
Toutefois, cet époux peut laisser à son conjoint la jouissance gratuite du domicile conjugal qui lui appartient en propre à l'issue du divorce, notamment pour laisser le temps à l'époux de retrouver un nouveau logement par la suite ou pour faciliter la rupture vis-à-vis des enfants ou encore pour des raisons uniquement financières. Il faut aborder la question de la jouissance gratuite du domicile conjugal en deux temps: d'abord en étudiant les modalités présentes dans la convention de divorce, puis en analysant les conséquences fiscales. Les modalités de la jouissance indiqué dans la convention de divorce. Pour qu'une jouissance gratuite du domicile conjugal par un époux soit possible, il est nécessaire que celle-ci soit prévue dans la convention de divorce. Il faudra indiquer quel époux pourra occuper gratuitement le domicile conjugal mais aussi la durée limite de cette jouissance. En effet, cette jouissance ne peut être que temporaire. L'époux devra donc quitter le domicile sous une certaine durée.