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Les promoteurs demandent des mesures efficaces de relance et de stimulation de l'Etat pour 2018 telles que les organismes de placement collectif immobilier (OPCI) ou le programme de soutien au moyen standing. Ils craignent que sans ces mesures, le nombre d'unités produites et la contribution du secteur immobilier au PIB chutent. Immobilier: l'Etat marocain resserre la vis. D'après le PLF 2018( Source), la valeur des dépenses fiscales pour le secteur immobilier s'élèvent à seulement 3 à 4%. Cela dit, les estimations des promoteurs pour 2018 restent néanmoins positives au vu du fort besoin en habitation en constante augmentation et d'une offre qui reste insuffisante comme le confirme Sofia El Ouardi, Marketing and Communication Manager de Bab Darna, "Il faut dire qu'il y a encore, malgré tous les efforts des professionnels de l'immobilier, une grande demande encore non satisfaite! Et cette demande se caractérise par des clients exigeants en termes de délais et de qualité. L'acheteur marocain a dépassé la notion du logement-dortoir.
A fin 2019, ce sont 1 492 unités qui ont été produites contre 7 562 en 2010, soit une baisse de 80%. Le taux de réalisation de l'objectif attendu ressort à 31, 6% seulement. Plusieurs raisons se dressent derrière la petite forme de ce type de logements. Notre source énumère: «Les complications auxquelles avaient fait face les promoteurs pour disposer de la liste des bénéficiaires, les décourageant du coup de revivre la même expérience; la rentabilité très minime qui se dégage du projet en raison notamment du coût du foncier; l'emplacement de ce type de logements, loin de toute commodité, et aussi la préférence des clients ciblés par ce système, des lots de terrains pour y privilégier la construction, plutôt que des produits finis». Et d'ajouter: «Dès la constatation de l'afflux très timide des promoteurs vers ce dispositif, il aurait été judicieux de revoir ce programme en lui consacrant des avantages spécifiques». Tour d'horizon du marché immobilier marocain. Après une chute de 43% entre 2012 et 2014 à 65 000 unités, la production des unités de restructuration a repris un trend haussier, enregistrant ainsi une augmentation de 142% entre 2015 et 2019 avec une légère hausse de 8% en 2019 par rapport à 2018.
Évolution qui aurait été confirmée par l'utilisation des facteurs de production, notamment le ciment dont les ventes (hors effets saisonniers et jours ouvrables) ont connu une croissance, pour la même période, de 0, 8%, contre une baisse de 4, 9%, l'année précédente. Et cela, même si les crédits immobiliers auraient emprunté un sentier conjoncturel décroissant à partir du deuxième trimestre 2015, s'éloignant largement de leur taux de croissance potentiel. Aussi, à fin décembre 2017, pour ce qui est des crédits immobiliers, leur taux a légèrement augmenté par rapport au même mois de l'année précédente, soit 4, 2%, les crédits à l'habitat se sont accrus de 3, 6% après 3, 9% et les prêts à la promotion immobilière ont connu une hausse de 8, 7% après 5, 8%. Secteur immobilier au maroc 2018. Cette tendance haussière du secteur s'est confirmée au début de l'année 2018 par les professionnels, notamment la Fédération nationale des promoteurs immobiliers (FNPI) dans son bulletin, «l'immobilier en chiffres» de janvier 2018. Selon les données livrées par la Fédération, la tendance du marché de l'immobilier laisse présager une bonne année 2018 en l'attente du plan de relance du département de l'habitat.
Selon lui, le secteur souffre d'une persistance de plusieurs contraintes relatives notamment au foncier, au financement et à la fiscalité. Le Matin: Comment se comporte actuellement le marché immobilier? Kamil Taoufik: Nous notons une véritable absence de visibilité conjuguée à une persistance de contraintes qui plombent le secteur. Secteur immobilier au maroc 2021. Celles-ci sont relatives aux problématiques liées au foncier, le financement et la fiscalité. En plus de plomber considérablement le secteur, ces contraintes freinent l'investissement. Quelles mesures plébiscitez-vous pour relancer le secteur? Nous avons soumis un mémorandum au ministère de tutelle qui regroupe toutes les mesures pour une véritable relance du secteur. Nous avons proposé des mesures d'urgence à court terme, d'autres importantes à moyen terme et des mesures d'accompagnement à long terme, à travers lesquelles la FNPI a formulé des propositions ciblées et réalisables aux différentes problématiques relatives au secteur. Les promoteurs immobiliers se plaignent souvent d'un difficile accès au financement.