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LE DELIT D'ABANDON DE FAMILLE Le délit d'abandon de famille Définition du délit Le délit d' abandon de famille est le fait, pour un débiteur, de ne pas exécuter la décision de justice ou la convention homologuée lui imposant de verser intégralement une contribution de toute nature au profit d'un bénéficiaire. Ce délit est principalement entendu comme le non-paiement de la pension alimentaire versée par un parent à son enfant en cas de divorce ou de séparation des parents. Toutefois, cette obligation peut s'étendre à d'autres obligations telles qu'un devoir de secours, une prestation compensatoire, etc. De même, la liste des bénéficiaires est très large où il peut s'agir: d'un enfant mineur, d'un descendant, d'un ascendant, d'un (ex)conjoint ou de toute personne mentionnée dans le titre exécutoire. Les conditions de la caractérisation du délit ( Le délit d'abandon de famille): Le délit est constitué si trois conditions cumulatives sont réunies: L'obligation familiale est prévue par une décision de justice civile exécutoire et définitive, soit non susceptible d'appel.
Quelles sont les conditions constitutives du délit d'abandon de famille? Le délit est constitué si trois conditions cumulatives sont réunies: L'obligation familiale est prévue par une décision de justice civile exécutoire et définitive, soit non susceptible d'appel. Cela peut être un jugement ou toute convention homologuée définissant l'obligation familiale imposée au débiteur. Exemple: une convention de divorce ou de séparation de corps par consentement mutuel. Le débiteur de l'obligation familiale ne verse pas directement au bénéficiaire tout ou partie la prestation prévue par le titre exécutoire pendant plus de 2 mois consécutifs. Le manquement de l'obligation familiale par le débiteur doit être volontaire. Le débiteur doit avoir pris connaissance de son obligation familiale. Ainsi est-il conseillé de lui signifier le titre exécutoire par voie d'huissier. En outre, bien que le paiement d'une pension alimentaire soit considéré par la jurisprudence comme prioritaire sur toutes les autres dépenses du débiteur, ce dernier n'est pas tenu à son versement s'il est dans l'impossibilité matérielle de s'en acquitter.
Tout d'abord, il convient de préciser que les obligations familiales du délit d'abandon de famille concernent uniquement des contributions financières, contrairement à l'abandon de domicile conjugal par un époux, qui constitue une faute civile et non un délit pénal. En effet, lors de la séparation des couples, le juge aux affaires familiales peut être amené à attribuer le bénéfice du versement d'une pension alimentaire ou une contribution familiale comme, par exemple, le paiement d'une prestation compensatoire au titre d'un devoir de secours dans le cadre d'une procédure de divorce. De même, l'obligation familiale peut impliquer le paiement d'une pension alimentaire au profit d'un enfant, même majeur, mais également à un ascendant ou à un conjoint. L'article 227-3 du Code pénal défini le délit d'abandon famille comme le fait de ne pas honorer une obligation familiale imposée par une décision de justice, pendant une durée supérieure à deux mois. Comme indiqué ci-dessus la caractérisation du délit d'abandon de famille suppose l'existence préalable d'une obligation familiale contenue dans une décision.
De même, si le débiteur d'une obligation familiale ne prévient pas le créancier de cette obligation qu'il change de domicile dans un délai d'un mois, il encourt une peine de six mois d'emprisonnement et de 7 500 euros d'amende. En matière d'abandon de famille, le juge unique du tribunal correctionnel est compétent. Plusieurs acteurs peuvent déclencher des poursuites contre l'auteur du délit d'abandon de famille: - Le ministère public; - La victime, c'est-à-dire le créancier de l'obligation familiale; - Une association habilitée. Cependant, la jurisprudence a admis que le parent de l'enfant au titre duquel la pension a été octroyée pouvait être considéré comme victime d'un préjudice du fait du défaut de paiement et a reconnu sa capacité à déclencher l'action publique. Concernant la victime, celle-ci peut porter plainte auprès d'un commissariat ou d'une brigade de gendarmerie, ou bien adresser directement sa plainte au procureur de la République puis au doyen des juges d'instruction passé un délai de trois mois.
2016, n°14-82. 076: pour le cas où la juridiction des affaires familiales ordonne le paiement de la prestation compensatoire sous forme de versements périodiques pendant une période déterminée, le délit d'abandon de famille ne pouvant être constitué pour les défauts de paiement postérieurs à cette période); - la non-exécution de cette obligation durant deux mois révolus - étant précisé que le paiement ultérieur de la dette laisse subsister l'infraction (Crim., 23 mars 1981, n°74-94. 340) et que le non-paiement, fût-il partiel, suffit à caractériser l'élément matériel du délit (Crim., 26 oct. 2005, n°05-81. 053); - un non-paiement intentionnel (v. not., Crim., 28 juin 1995, n°94-84. 811) - ce qui exclut du domaine infractionnel l'incapacité matérielle de paiement résultant d'une impossibilité financière absolue. Au cas de l'espèce, la Cour de cassation vient rappeler: - d'une part, que la partie poursuivante doit rapporter la preuve que le prévenu est demeuré, plus de deux mois, sans payer la somme ainsi mise à sa charge, et qu'il connaissait cette obligation; - d'autre part, que le prévenu qui se prévaut d'une impossibilité absolue de payer doit en rapporter la preuve.
Pour cela, deux procédures existent: le dépôt de plainte auprès du procureur de la République du tribunal judiciaire, de préférence avec l'aide d'un avocat; la citation directe par l'intermédiaire d'un avocat. C. pén. : Art. 227-3 et s. CP En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies pour vous proposer des contenus et services adaptés à vos centres d'intérêts. Plus d'infos Accepter