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Alors que chez Donne la vue, le toucher, le goût et l'appétit sont affaiblis, l'ouïe est le sens sur lequel tout repose et le convainc «de l'indissoluble solidarité de toute l'humanité» dans la mort (Lemonde, «Préface». p. 12). « Aucun homme n'est une île, un tout, complet en soi; tout homme est un fragment du continent, une partie de l'ensemble; si la mer emporte une motte de terre, l'Europe en est amoindrie, comme si les flots avaient emporté un promontoire, le manoir de tes amis ou le tien; la mort de tout homme me diminue, parce que j'appartiens au genre humain; aussi n'envoie jamais demander pour qui sonne le glas: c'est pour toi qu'il sonne ». Aucun homme n’est une île (No Man is an Island, 1624) – John Donne | l'ortie. (Wikipedia, «John Donne») «Nul homme n'est une île, complète en elle-même; chaque homme est un morceau du continent, une part de l'ensemble; si un bout de terre est emporté par la mer, l'Europe en est amoindrie, comme si un promontoire l'était, comme si le manoir de tes amis ou le tien l'était. La mort de chaque homme me diminue, car je suis impliqué dans l'humanité.
En 2016, après une bataille juridique de trois ans qui opposait un homme d'affaires néo-zélandais et le gouvernement italien qui se disputaient la propriété du terrain, la justice a décidé que Budelli était partie intégrante du parc national de La Maddalena. La même année, le parc a contesté le droit de Morandi de vivre sur l'île, et l'opinion publique a rapidement réagi. Une pétition s'opposant à son expulsion a recueilli plus de 18 000 signatures, faisant de fait pression sur les politiciens locaux pour faire annuler son avis d'expulsion. « Je ne partirai jamais. Personne n’est une île - La Presse+. J'espère mourir ici, être incinéré et voir mes cendres dispersées, emportées par le vent », sourit Morandi, qui a maintenant 81 ans. Il a la profonde conviction que toutes les formes de vie sont un seul et même cycle, celui de la Terre - que nous faisons tous partie de la même énergie, qui invite Morandi à rester sur l'île sans autre forme de compensation. Les stoïciens de la Grèce antique appelaient sympatheia ce sentiment que l'univers est un organisme vivant indivisible et unifié en perpétuel mouvement.