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Mais ils réutilisent des codes figés, stéréotypés". "Si on réalise une vidéo YouTube, il ne faut pas produire quelque chose qu'on aurait pu graver sur un CR-Rom en 1998... ", abonde Adrien Saumier, animateur pour la web-TV Accropolis, spécialisée dans l'actualité politique à destination des jeunes. "On a fait des études pour voir ce qui préoccupe les Européens", assure Stephen Clark, qui explique que la campagne a été "conçue pour répondre à ces préoccupations". Cependant, les codes utilisent "uniquement les parties du cerveau liées à l'émotion et au besoin de reproduction, analyse É lodie Mielczareck. C'est dommage car, sous prétexte de s'adresser au plus grand nombre, on prend le dénominateur le plus bas. " Plus dans l'ère du temps, le Parlement européen a mis en ligne un jeu sur son site "Cette fois je vote". Le principe: relever des défis à base de communication sur les élections européennes pour empocher 12 étoiles. Le jackpot: des "récompenses exclusives" offertes aux 500 premiers gagnants – l'Union européenne comptait 513 millions d'habitants en 2018 – c'est-à-dire... des stylos, un petit drapeau et des autocollants.
Mais c'est fini, ça! J'avais été tellement déçu qu'elle ne passe pas en 2017... Cette année, je le sens mieux. "On ne lui a jamais donné sa chance" Valérie, 51 ans, vendeuse sur les marchés, Marseille (Bouches-du-Rhône). Ça fait des années qu'on le dit, mais on n'a jamais donné sa chance à Marine Le Pen. Alors, cette fois, je vote pour elle. On verra bien ce que ça donnera. Je la trouve juste dans ses propos. Elle ne nous vend pas du rêve. Et puis, c'est une femme! Je pense qu'elle a une sensibilité différente. Ça ferait vraiment un gros changement. En 2017, je n'avais pas voté. Je pense que Marine Le Pen n'était pas prête. Cette année, je vais regarder le débat, c'est sûr et certain. Je ne le raterai pour rien au monde et j'espère qu'elle fera mieux qu'en 2017! Ça va se décider lors de ce débat. Autour de moi, des collègues l'attendent pour prendre leur décision. De mon côté, le choix est fait. "Je me vois mal soulever une chaudière à 65 ans" Stéphane Desaintjean, 54 ans, plombier-chauffagiste, Vendin-lès-Béthune (Pas-de-Calais).
L'enseignant est cadre national de Debout la France, délégué à la culture, déjà candidat il y a sept ans lors des régionales, puis comme suppléant aux départementales. Salim Bouziane, le dissident macroniste Salim Bouziane n'a pas l'investiture de Renaissance mais reste candidat. Conseiller municipal à Montélimar sous Franck Reynier, candidat LREM aux régionales et aux départementales, il revendique le soutien de 250 militants En Marche et d'élus locaux, et se dit proche d'Alice Thourot. "Je suis le mieux placé localement; ce n'est pas la candidature d'une personne mais d'une équipe. " Adhérent de Territoires de Progrès - le parti de l'Ardéchois Olivier Dussopt -, il se dit plus "libre" sans l'investiture du parti, et critique par exemple la retraite à 65 ans: "C'est un frein, la réforme doit être rendue plus acceptable. " Il a été exclu d'Ensemble le 28 mai. Lutte ouvrière part seul avec Guy Rat Comme dans les autres circonscriptions du pays, Lutte Ouvrière présente son candidat: Guy Rat, électrotechnicien à la retraite, déjà candidat mais en tant que suppléant lors des dernières élections législatives en 2017.